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La gangrène
Publié dans La Tribune le 21 - 05 - 2008

Le volumineux dossier de la corruption s'invite, encore une fois, dans le débat public. De nombreux acteurs, politiques et institutionnels, tirent la sonnette d'alarme et dénoncent la banalisation de ce fléau ravageur qui gangrène l'ensemble des secteurs. L'économie, les œuvres sociales, la politique, l'éducation, le sport, et même la culture, rien n'échappe à cette toile d'araignée qui se dresse en rempart devant le développement du pays. En effet, le président de la République ne cesse de marteler, depuis son accession à la magistrature suprême en 1999, que «l'Algérie est minée par la corruption». Dans ses multiples interventions, il ne cesse de mettre le doigt sur cet épineux problème en donnant des instructions fermes aux magistrats pour mener une lutte implacable contre la «tchipa» et les passe-droits. Les investisseurs étrangers s'en plaignent aussi. Ils trouvent qu'il y a toujours trop de rouages à graisser pour s'installer dans le pays. La commission consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme insiste, de son côté, sur cet aspect de la crise algérienne. Farouk Ksentini a souligné, à de nombreuses occasions, que «la corruption et la bureaucratie freinent les droits de la société algérienne». Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales souligne, quant à lui, l'ampleur des malversations au niveau des Assemblées populaires élues. Plus de 1 200 élus ont, en effet, comparu ces dernières années devant les tribunaux à travers le territoire national. Quelque 620 condamnations ont été déjà prononcées. Les chefs d'inculpation sont partout les mêmes : mauvaise gestion et détournement des biens de la collectivité, corruption et abus d'autorité, dilapidation du patrimoine foncier et entorse à la réglementation régissant la passation des marchés publics. Des walis, des chefs de daïra, des directeurs d'entreprise publique, des administrateurs et des fonctionnaires ont été également pris la main dans le sac. Fraude fiscale, complicité au niveau des Douanes, abus de biens sociaux ou «maquillage» de comptabilité publique, les délits se diversifient avec les conséquences que l'on devine sur l'économie et la stabilité sociale du pays. L'Association algérienne de lutte contre la corruption (AACC) prévient des dangers de cette généralisation dramatique des «dessous de table» à tous les niveaux. Les partis politiques et les acteurs de la société civile condamnent constamment le degré de déliquescence des institutions. Le mal est par ailleurs dénoncé par les ONG et les organismes onusiens de lutte contre la corruption qui classent l'Algérie dans les dernières loges en la matière. Tout le monde est aujourd'hui unanime pour dire qu'il y a péril en la demeure. De sordides trafics d'influence ont été étalés au grand jour, confondant, plus que jamais, le simple citoyen qui croit encore à la force de la loi. Une véritable jungle où les puissants et les riches du moment écrasent tout sur leur passage. Une violation inconsidérée des lois et des règles élémentaires de la bonne conduite. Auparavant, il y avait la «gigantesque» arnaque des banques privées, dont les scandales fracassants d'El Khalifa et de la BCIA. On peut aussi remonter plus loin pour citer les «escroqueries» qui ont entouré le remboursement de «la dette russe», le lourd contentieux de l'exportation des déchets métalliques, l'importation de véhicules volés. Plus récemment, les Algériens ont été, encore une fois, surpris d'apprendre l'étendue du pouvoir des narcotrafiquants dont on citera, à titre d'exemple, le fameux Zendjabil. En plus du tort causé au pays, ces affaires ternissent au plus haut point la crédibilité de l'Etat algérien auprès de ses partenaires étrangers et des investisseurs en particulier. Le fait d'étaler tout ce sale linge sur la place publique est un premier pas dans la longue lutte sans merci qu'il va falloir mener. Il appartient à la justice de se montrer intransigeante pour recouvrer sa propre dignité, d'abord, et rendre aux institutions républicaines leur crédibilité ensuite. L'Algérie ne peut faire l'économie d'un ultime combat contre la corruption et ses relais maffieux. Cela y va du développement et de la stabilité réelle et durable du pays. L'administration, les acteurs de la société civile, la presse, les médias et le commun des citoyens doivent aussi s'impliquer dans cette grande bataille de la transparence. L'Etat de droit, la démocratie, la justice sociale et l'égalité des chances sont à ce prix.
K. A.

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