Une joint-venture activant dans le domaine de l'énergie solaire sera créée en Algérie. Elle couvrira les domaines du développement et de gestion de projets, du conseil et d'engineering et de l'assistance aux incubateurs. Cette démarche s'inscrit dans le cadre du mémorandum d'entente sur le développement de l'énergie solaire signé entre l'Unité de développement de la technologie du silicium (UDTS) et la société allemande activant dans l'énergie solaire, Sonnergy Gmbh. Ce même mémorandum concerne aussi bien le transfert de technologie et la formation du personnel que l'optimisation des processus et ressources et le développement des technologies de toute la chaîne solaire, entre autres, le silicium grade solaire et les cellules solaires. M. Messaoud Boumaour, directeur de l'UDTS, fera savoir que cette joint-venture répond à un souci majeur, celui de la mise en œuvre des directives et orientations du président de la République, du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et d'autres institutions de l'Etat. Selon lui, «la loi d'orientation et de programmation de la recherche scientifique et du développement technologique exige de nous de favoriser la voie du partenariat entre la recherche et le monde économique, et cela à travers 30 actions concrètes». Pour M. Boumaour, il est nécessaire de maîtriser la technologie en amont pour ce qui est de la production de silicium grade solaire d'autant que «le coût de cette matière est marqué ces dernières années par une flambée des prix, passant ainsi de 20 dollars le kg en 2001 à plus de 450 dollars en 2008». En faisant part du fait que cette technologie est disponible actuellement chez quelques sociétés qui contrôlent le marché mondial, M. Boumaour dira que «l'unité qu'il dirige est prête à transférer la technologie vers l'Algérie à travers Sonnergy Gmbh, qui a des relations avec les leaders mondiaux dans ce domaine». Il faut savoir que Sonnergy est une société localisée à Munich. Elle a été mise en place et dirigée par un Algérien résidant en Allemagne (Hocine-Nasser Bouabsa) et évolue également dans le domaine du développement durable. Lors de la signature du mémorandum, M. Bouabsa a déclaré que son entreprise croit «possible le transfert technologique nord-sud de même que la coopération entre l'Algérie et l'Allemagne profitable aux deux parties. Cela, en mettant à contribution les compétences algériennes évoluant à l'étranger pour développer le pays». Profitant de l'occasion qui lui a été donnée, le dirigeant de Sonnergy a insisté sur l'importance de «préparer le pays à l'après-hydrocarbures». Et d'estimer que sa «position géographique, lui confère tous les atouts de réussite dans le développement de l'énergie solaire». Cette entreprise est en train de développer actuellement une usine de production d'une capacité qui s'élève à 5 000 tonnes de silicium grade solaire en Algérie. Le coût global de ce projet est estimé à 380 millions d'euros et permettra la création de plus de 500 postes d'emploi qualifiants pour les universitaires. L'UDTS est, pour sa part, un organisme de recherche public faisant partie du Centre de développement des technologies avancées (CDTA). B. A.