Les nouveaux projets d'investissements de Sonelgaz d'ici à 2019, s'élèvent à 3000 milliards de dinars. Principal fournisseur du marché national en équipements d'éclairage public, Rouiba Eclairage, créée en 1999 suite à la restructuration de l'Entreprise nationale d'électricité (Enel), a rejoint hier les 35 sociétés filiales du groupe Sonelgaz. Le holding multi-métiers Sonelgaz détient, faut-il le rappeler, des participations dans plusieurs autres sociétés nationales. C'est en présence de M.Chakib Khelil, ministre de l'Industrie et des Mines, que le document d'adhésion au groupe a été signé par M.Noureddine Bouterfa, directeur général de Sonelgaz et Abdelaziz Boumara administrateur d'Eclairage Rouiba. Il est nommé immédiatement après la cérémonie de signature, au poste de directeur général de la société par le conseil d'administration. Dans son allocution, le ministre a souligné l'importance de la signature des nouveaux statuts de l'entreprise qui permettra de «mieux développer l'énergie solaire». Pour ce faire, a dit Khelil, il est impératif de développer les ressources humaines par la formation pour faire face à une demande sans cesse croissante. Les entreprises locales, a-t-il dit, se doivent de participer à cette stratégie d'engineering dont la première étape a été la mise en route de la centrale hybride de Hassi R'mel par Sonatrach qui produit 150 MW (mégawatt) et l'installation de nombre d'éoliennes produisant 50 MW par an. Il rappellera en outre l'apport futur du Centre de recherche et de formation des ressources humaines en cours de création à Ghardaïa. Parlant des performances atteintes par le dynamisme et la créativité du groupe Sonelgaz, le ministre a indiqué que «100 millions de dollars ont été investis par Sonelgaz» dans la production des énergies nouvelles renouvelables non fossiles en développant des technologies performantes récentes. Par l'acquisition de Rouïba Eclairage, et le lancement du projet de fabrication de panneaux solaires, le groupe Sonelgaz compte ainsi développer le secteur prometteur du «renouvelable» en créant des incubateurs grâce à un réseau de laboratoires d'entreprise et d'institutions spécialisées ou pôles de compétitivité. Cette mission sera «soutenue par un mécanisme de financement spécifique qui viendra encourager la créativité et l'innovation». Elle devra surtout, selon le projet de Sonelgaz, reposer sur la détection et la formation d'une équipe critique de ressources humaines qualifiée. Cette ambition devra ensuite se concrétiser avec «la mise sur le marché de près de quatre (4) mégawatts solaires à partir de 2014». Il est utile de rappeler ici que l'Algérie dispose d'un potentiel énergétique solaire dépassant les «5 milliards de GigaWatt/h /an». L'ensoleillement annuel moyen atteint une durée variant de «2550 heures dans le nord du pays» à «3600 heures dans le Sahara». C'est là un potentiel énergétique loin d'être négligeable, de 1700 à 2650 kwh par mètre carré et par an. L'Algérie possède en outre de larges étendues territoriales pour une valorisation réelle du potentiel solaire de près de 2 millions de km². L'intégration de Rouïba Eclairage dans le giron de Sonelgaz, qui regroupe les familles des électriciens et gaziers, est sans conteste un vecteur de performance et de développement tant pour le Groupe lui- même que pour l'entreprise. Par ailleurs, les capacités de la société dans le domaine de la fabrication des supports (poteaux) destinés au réseau électrique, seront développées. Dans cette initiative louable d'intégration, Sonelgaz entend, tout d'abord, «favoriser le génie local» et non pas effectuer un simple acte d'investissement dans la technologie solaire. L'essentiel, estime-t-on, est d'arriver à tirer un profit substantiel du développement des technologies récentes des «renouvelables» et pour les maîtriser à terme. Il faut dire que les nouveaux projets d'investissements de Sonelgaz d'ici à 2019 s'élèvent à 3000 milliards/DA.