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Le rectorat gérera «administrativement» la faculté de médecine jusqu'à la fin de saison Crise «estompée» des hospitalo-universitaires en conflit avec le doyen
De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les hospitalo-universitaires rompent temporairement… avec la grève. Le rectorat de l'université de Mentouri de Constantine prendra en charge l'actif administratif de la faculté de médecine jusqu'à nouvel ordre. Du moins le temps de parachever l'année scolaire sans grabuge. «Le recteur et son staff chapeauteront toute la gestion de la faculté de médecine donc arrachée au doyen le temps de trouver une solution durable au conflit.» C'est ce qui a été entériné hier au CHU au terme de l'assemblée extraordinaire tenue par les deux syndicats des maîtres assistants en sciences médicales et professeurs et docents, c'est-à-dire des hospitalo-universitaires en rupture avec les cours et contrôles depuis le 26 mai dernier, revendiquant le départ sans condition du doyen de la faculté. Ce bras de fer engagé depuis près de 8 mois, date à laquelle le nouveau responsable, en la personne du professeur Aidaoui, a été intronisé à la tête de la prestigieuse faculté de médecine de Constantine, aura ainsi vu un petit bout du tunnel après des séances de concertations actives ayant regroupé l'émissaire du ministère de l'Enseignement supérieur, le wali de Constantine et le recteur M. Djakkoune. «Il a été procédé aux annulations des sanctions prononcées dernièrement par le doyen à l'encontre de la corporation médicale, dont des mises en demeure, arrêt de paiements…» affirme M. Kitouni, responsable du SNMASM. Un deal, voire une garantie, concrétisé, selon le syndicaliste, par l'entremise du rectorat et du wali. Soit un apaisement temporaire qui permettra aux étudiants de se surpasser, car l'année serait quasi blanche sans ce retour à la raison en attendant la version tant souhaitée du ministre dont, d'après d'autres sources, «[le] silence aura favorisé le pourrissement… Au lieu de s'impliquer d'emblée pour mettre fin selon la réglementation de désignation des doyens des facultés de médecine». Par ailleurs, «on a aussi interrompu ce mouvement de grève pour ne pas pénaliser les étudiants. Quoique la tutelle ait une grande responsabilité dans ce mouvement de protestation des hospitalo-universitaires pour son mutisme», évaluent les protestataires médecins et professeurs. Désormais les deux syndicats (SNMASM) et (SNPDSM) sont appelés à s'organiser rapidement, notamment sur le plan pédagogique et ce, pour arrêter les dates des examens, la remise des notes, et le rattrapage des cours sacrifiés. En ce qui concerne la nouvelle configuration du campus des sciences médicales, rien n'a filtré. Sauf que la délocalisation des affaires courantes ne cadre pas pour autant avec une solution durable, fiable. Au final, si Aidaoui est décrié par les syndicats revendiquant son départ, il n'en demeure pas moins que ce dernier estime être dans la pure légalité en raison de sa désignation. Le feuilleton continuera-t-il après les vacances ?