photo : Sahel Par Ali Boukhlef Le président Abdelaziz Bouteflika a repris son bâton de pèlerin. Hier, en début de matinée, il a effectué une visite éclair dans la capitale et dans la wilaya de Blida au cours de laquelle il a inauguré de nombreux projets. A Blida, il a procédé à l'inauguration de trois projets. Il a ainsi posé la première pierre d'un pôle universitaire de 27 000 places pédagogiques et de 18 000 lits dans la ville d'El Affroun. La mine radieuse, il a écouté les explications des experts sans prononcer un mot et sans faire le moindre commentaire. Il est vrai que l'importance du projet et le rythme de l'avancement des travaux qu'effectue une entreprise chinoise ne laissent pas vraiment de place au moindre commentaire. Toujours dans la même localité, le chef de l'Etat a inauguré un poste de haute tension construit en un temps record par l'entreprise nationale de production et de distribution d'électricité et de gaz Sonelgaz. Il s'agit d'une station de 400/220 KV qui aura un impact important sur la distribution d'électricité à travers le territoire national. En plus de sa consistance, «la plus grande en Algérie», selon Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz, le poste permettra d'évacuer «de l'énergie de la centrale de Hadjrat Enous», dans la wilaya de Tipasa. Là aussi, à part le fait de mentionner que le poste est déjà entré en fonction, le Président s'est contenté d'écouter attentivement les explications de M. Bouterfa. En revanche, lors du dernier point de sa visite, l'inauguration d'une cité AADL à Soumaa, le chef de l'Etat a tenu à faire une mise au point qui, apparemment, lui tenait à cœur. Au ministre de l'Habitat qui lui faisait la présentation du beau site construit par l'entreprise égyptienne, Arab Contractors, il a demandé qui des Egyptiens, des Algériens ou des Chinois construisait le mieux. Il apprendra ainsi que le rendement des Chinois et la qualité de leurs constructions sont en déclin permanent. Pour le président Bouteflika, cela est dû au fait que, concernant les contrats avec les Chinois, «ce ne sont pas des règles de commercialité qui ont été appliquées, mais des discussions politiques qui ont fait qu'ils [les entrepreneurs chinois] acceptent de prendre des marchés à moindre coût». Mais, poursuit-il, ces derniers «veulent maintenant être traités de la même manière que les autres entreprises et sur un pied d'égalité». Aujourd'hui, dira-t-il, il est nécessaire de «trouver un juste tarif qui puisse concilier la qualité et le prix des logements.» Pourquoi un accord politique alors que, pour d'autres pays, seules les règles commerciales ont été appliquées ? Abdelaziz Bouteflika expliquera : «A un certain moment, pressés d'obtenir des résultats et d'accroître notre parc de logements, nous étions obligés de procéder ainsi.» Avant de reprendre le chemin d'Alger où l'attendait une autre visite, le chef de l'Etat a assisté à la remise symbolique des premières clefs de logements aux bénéficiaires.