De notre envoyé spécial à Pretoria Amirouche Yazid Passé la satisfaction née du match nul imposé aux Anglais à Green Point Stadium, le onze algérien a repris hier le travail dans son camp de base de la province de Kwasulu-Natal à 180 kilomètres de la ville de Durban. Cette séance a été celle du décrassage avant d'entamer aujourd'hui la préparation en perspective du match de mercredi prochain face aux Etats-Unis d'Amérique à Pretoria, un match capital pour désigner les qualifiés du groupe C au second tour. Le suspense est entier dans la mesure où les quatre sélections sont en course pour les deux billets en jeu. La bataille est ainsi rude non seulement compte tenu de l'enjeu, mais au vu de l'imprévisibilité dont ont fait preuve les équipes du groupe. Les Anglais continuent de surprendre avec deux résultats qui ne sont pas conformes à leur statut de favori. Les Américains n'ont pas pu dépasser le seuil du match nul y compris quand la maîtrise du jeu était de leur côté. La Slovénie, l'inespéré heureux du groupe, n'a pas forcé son destin en gâchant deux précieux points lors du dernier match face aux Etats-Unis. L'Algérie, pour sa part, semble se ressaisir en tenant la dragée haute à l'équipe de Capello. Les Verts sont ainsi tenus de confirmer leur regain de forme à l'occasion du troisième et dernier match qui les opposera à la sélection américaine tout aussi irrégulière dans ses productions. Ce qui est sûr à l'heure actuelle, c'est que la sélection algérienne a retrouvé la confiance qui lui a manqué lors de sa première sortie. La prestation de vendredi dernier à Cape Town ne trompait pas. Les Verts se sont en effet exprimés à leur guise face à un adversaire riche en qualité et en ressources. Une telle production confirme, si besoin est, que les camarades de Belhadj savent se transcender quand l'adversaire «évolue» à un niveau plus élevé comme c'est le cas justement de l'Angleterre. Le défenseur des Verts, Madjid Bougherra, se reconnaît d'ailleurs dans ce profil. Il dira, à la sortie des vestiaires, que «cette équipe aime les challenges et elle sait répondre quand il y a de la pression». Le capitaine de la sélection, Antar Yahia, fait, lui aussi, le même constat. Il estime que «la pression motive davantage l'équipe». La motivation et l'engagement dont ont fait preuve les joueurs algériens doivent être ainsi convoqués face aux Etats-Unis qui pratiquent un jeu très difficile à contrer. Pour le sélectionneur national, Rabah Saadane, «l'équipe est en train de monter en puissance, en termes de qualité de jeu et de confiance. Il nous reste un match encore très difficile contre les Etats-Unis. Notre problème, c'est la stabilité dans la performance. Les grandes équipes, l'Allemagne, l'Angleterre, sont capables de répéter les grands matchs et arrivent à maintenir leur niveau de jeu très longtemps. Nous, on est capables de jouer un grand match et de redescendre encore plus bas au match suivant. Le plus dur pour nous est de maintenir un niveau de jeu. On ait posé des problèmes à l'Angleterre, mais je ne crois pas qu'elle nous a pris de haut. Ni les joueurs ni l'entraîneur, un très grand coach, que j'admire et que j'estime. Je pense plutôt que l'Angleterre n'était pas dans son meilleur jour, n'était pas à son meilleur niveau, elle avait été meilleure contre les Etats-Unis». Ce qui demeure cependant très inquiétant, c'est manifestement cette incapacité à gagner quand l'adversaire n'est pas à son meilleur niveau. En tout état de cause, la qualité du jeu développé devant l'Angleterre atteste que les Verts ont leur destin en main. Il restera bien évidement le problème de l'inefficacité offensive qui risque de leur coûter cher à l'heure du décompte final dans la soirée de mercredi prochain.