De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Poursuivant son cycle de réunions entamé la semaine dernière avec les walis du Centre, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, était hier à Constantine. Il a regroupé les 16 walis de l'Est pour une assemblée similaire à celle de la capitale. Se refusant d'emblée à tout discours, il a annoncé : «Je n'ai rien à déclarer. Lorsque j'aurai achevé ma tournée avec tous les walis, un communiqué sera rendu public.» Mais il aura tout de même cédé devant le parterre de journalistes locaux qui l'ont assailli de questions sur l'ordre du jour de sa visite. C'est une simple prise de contact avec les responsables des wilayas de l'Est pour tracer, voire élaborer la nouvelle feuille de route relative à la gestion des villes du pays. «Chaque circonscription a ses spécificités et, donc, il sera du ressort des walis de procéder à leur développement selon les besoins locaux», a soutenu le ministre, laissant entendre au passage que le développement et la modernisation «se payent». Une appréciation clarifiée par Daho Ould Kablia : «Quand on fait des omelettes, on doit casser des œufs.» Questionné par la Tribune sur le nouveau code communal, notamment sur les doléances des maires qui se plaignent des pouvoirs de décision restreints, le ministre a réitéré que ledit code est fin prêt et entrera application en 2012 avec l'élection des nouvelles assemblées populaires. «Il est évident qu'un code qui date de plus de 15 ans doit être revu et actualisé avec des textes qui viennent résoudre les problèmes», a-t-il rappelé. Le ministre a laissé entendre que l'intérêt du citoyen prime sur tout privilège des décideurs. A propos du statut pour les fonctionnaires du secteur public dans lequel figurent la Protection civile et la Sûreté nationale, le ministre dira qu'il passera incessamment auprès des services compétents pour approbation. Sur un autre chapitre, M. Ould Kablia a affirmé que le recensement économique national débutera d'ici le premier trimestre 2011. Le ministre insistera pour que ce recensement touche seulement aux caractéristiques techniques de l'entreprise (intrants, matières premières, commercialisation…) et non son «passif ou actif». Ce recensement permettra une évaluation des capacités des opérateurs économiques à couvrir les besoins nationaux et probablement à trouver des mécanismes fiables pour booster le secteur. Quant au découpage administratif, le ministre, peu convaincu par sa nécessité dans l'immédiat, dira qu'il n'est pas à l'ordre du jour.