Photo : M. Hacène De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Constantine est en fête au coup de sifflet final de la rencontre ayant mis aux prises les Fennecs et les redoutables Anglais de Capello. Dans un jour sans ou plutôt sapés par un onze de cœur et d'âme appelé l'Algérie, la formation anglaise a battu de l'aile face à une équipe algérienne animée par la rage d'arracher un résultat probant lui permettant de rêver encore… Quoique la victoire ne soit pas acquise, les chances de qualification des Verts pour le prochain tour existent de nouveau à la faveur d'une équipe qui a su imposer d'emblée son jeu. Ce qui a compliqué la tâche à Roony et consorts ne sachant où donner de la tête dès lors que la répartition sur l'échiquier algérien était tout simplement magistrale, adéquate et lucide. Ainsi, Constantine n'a pas raté l'occasion de s'exprimer par des cris de joie. Le silence de cathédrale qui prévalait à quelques heures du match par crainte d'une ruée anglaise a été rompu lorsque la défense du magique Bouguerra a étalé sa maestria pour annihiler les tentatives de Cole. Dès lors, c'est une confiance qui s'installe dans les rangs constantinois qui suivaient cette empoignade en groupe dans des quartiers et des cafés de la cité où des data shows émettaient les grands plans de l'équipe des Verts. Des youyous fusaient des balcons à la fin de la partie. L'Algérie aura réalisé une bonne performance devant ce diable de Capello qui ne donnait pas aussi cher de la prestation des Fennecs assez motivés par les couleurs nationales et comment ne pas l'être lorsque la veille le groupe se remémorait une bataille chère à l'Algérie. Non pas footballistique mais exhumée de l'histoire coloniale : la bataille d'Alger aura ajouté sans nul doute un sang neuf dans les jambes des joueurs algériens qui venaient de confirmer leur bonne santé malgré une attaque toujours sans voix. «Peu importe le résultat qui sanctionnera le match Algérie – Etats-Unis d'Amérique. Je demeure confiant : nous avons une bonne équipe nationale qui pourrait faire des exploits à l'avenir. On a été juste tenus en échec contre les Slovènes par manque de chance et par un coaching… aléatoire en attaque», lâche un fan qui, ravi par ce score de parité, croit dur comme fer aux capacités algériennes. Constantine s'est illuminée vendredi soir. Une atmosphère de changement aura caractérisé la cité millénaire hier matin. Demeurant en quête du moindre détail de cette partie, les résidants se ruaient de bon matin sur les kiosques pour feuilleter les tabloïdes et en extraire les propos des acteurs de cet exploit. «Dommage que l'on n'ait pas damé le pion à la Slovénie. C'était jouable sur un grand coup», se désole un fervent qui ne désespère pas. Pour la plus grande partie de la population locale, les Verts ont fait oublier la première contre-performance du Mondial et croisent les doigts pour une attaque explosive qui fera sauter les verrous de la charnière américaine mercredi prochain en vue de demeurer parmi les qualifiés pour le second tour de cette fête footballistique. Mais le plus important pour les verts est de rester concernés par une qualification même dure à enlever. Et ce n'est pas impossible étant donné la technicité et la volonté de nos joueurs professionnels.