Le nom du futur sélectionneur de l'équipe nationale –ou le maintien de Saadane– est devenu, en l'espace de quelques heures et sitôt le troisième match face aux Etats-Unis terminé, principal sujet de discussion des amoureux de la balle ronde en Algérie. Une préoccupation somme toute légitime au vu de l'approche d'importantes échéances. Les Verts devront disputer un match amical en Algérie le 11 août prochain face au Gabon. Une rencontre entrant dans le cadre de la préparation des éliminatoires de la prochaine CAN, prévue en 2012. Ainsi, pour leur premier match, programmé pour le 3, 4 ou 5 septembre, les Verts rencontreront la Tanzanie. Une première empoignade à domicile qu'il ne faut pas rater. D'où toute l'importance du débat actuel autour du sélectionneur. Ainsi, pour entamer la préparation pour ce premier rendez-vous africain dans les meilleures conditions, la Fédération algérienne de football (FAF) devra, fort logiquement, régler cette question dans les plus brefs délais. Le futur sélectionneur est censé avoir le temps qu'il faut pour préparer cette première rencontre. Pour rappel, certaines sélections ayant participé à ce Mondial se sont déjà entendues avec des entraîneurs. C'est le cas notamment de la France, avec l'annonce de Laurent Blanc à la tête de la sélection, et de l'Italie, où Cesare Prandelli entrera en fonction le 2 juillet prochain. En tout état de cause, il y a quelques mois, des informations faisaient état de la volonté du président de la FAF, M. Mohamed Raouraoua, de trouver le successeur de Rabah Saadane avant la fin du Mondial. Mais, depuis, personne ne sait si cela s'est concrétisé ou non. Saadane a indiqué lors de l'une de ses dernières interventions qu'il ne s'exprimerait qu'après avoir rencontré Raouraoua. Ce dernier ne devrait regagner l'Algérie qu'à la fin du Mondial. C'est-à-dire le 12 juillet prochain. Attendrons-nous cette date pour connaître le sort du staff technique national ? Si c'est le cas, on pourra dire que, encore une fois, la Fédération algérienne a mal géré son planning. Mais au vu de sa démarche depuis qu'il est revenu à la tête de l'instance fédérale, il est clair que Raouraoua a pris ses dispositions. A moins qu'il y ait d'autres «paramètres», étrangers au monde du football, qui entrent en jeu. Dans tous les cas de figure, étant donné les «limites» qu'a montrées la sélection, même s'il y a des satisfactions, du «sang neuf» au niveau du staff est plus que nécessaire. Et ce changement devrait intervenir le plus tôt possible. A moins que la Fédération nationale ne décide de prolonger le contrat de Saadane… A. A. Saadane jamais sans sa chemise Même en arborant un costume, le sélectionneur algérien Rabah Saadane ne se départit jamais d'un objet : la chemise cartonnée qui contient ses fiches de match. Même lors des rares fois où il s'était mis debout pour donner quelques consignes, il avait sa chemise sous le bras. Pour appel, Rabah Saadane a été le seul entraîneur africain au Mondial 2010. Il a même eu une pensée pour ses collègues africains, absents du Mondial après avoir pourtant œuvré à la présence de leur pays en Coupe du monde : «Il y a même des entraîneurs africains qui qualifient leur équipe nationale mais qui ne vont pas au Mondial. On dit qu'ils sont incompétents et on ramène un étranger.» Saadane, 64 ans, avait, comme sélectionneur, qualifié l'Algérie pour le Mondial 1982 mais n'avait pas conduit les Fennecs en Espagne. Il avait, en revanche, conduit l'équipe nationale au Mondial 1986.