Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé jeudi dernier que le gouvernement avait pris une série de mesures pour renforcer les exportations hors hydrocarbures, lesquelles ont connu un repli les deux dernières années passant de 1,937 milliard de dollars en 2008 à 1,660 milliard de dollars en 2009. Répondant à une question orale d'un membre du Conseil de la nation, le ministre a imputé cette chute à plusieurs facteurs, dont la décision d'interdire l'exportation des déchets non ferreux et des produits alimentaires dérivés des produits soutenus ainsi qu'aux effets de la crise financière mondiale. Il a énuméré les mesures prises par le gouvernement pour y remédier, dont la création de l'Agence nationale de promotion des exportations (Algex), la création récente de la maison de l'exportateur chargée de prendre en charge les préoccupations des exportateurs et de leur fournir les facilités ainsi que la création d'un fonds de soutien et de développement des exportations et l'adoption de programmes de formation. Le soutien de l'Etat au moyen du fonds de soutien et de développement des exportations a atteint, selon le ministre, 641 millions DA pour 160 exportateurs en 2009 contre 419 millions DA au profit de 116 exportateurs en 2008. Il a indiqué aussi que le nombre d'opérateurs économiques ayant entrepris des opérations d'exportation en 2009 a atteint 663 contre 869 en 2008 et 791 en 2007. Sur un autre plan, il a évoqué l'«instabilité» des marchés algériens. Dans ce sens, il a rappelé que le dernier communiqué du Conseil des ministres a largement évoqué cette situation et les modalités de renforcement du contrôle. Selon lui, il a été décidé de rattraper ce manque au niveau des marchés de gros et de détail par la mise à niveau des vieux marchés et la mise en place d'un nouveau programme basé essentiellement sur la création de nouveaux marchés de gros, de marchés couverts et de marchés de proximité ainsi que des abattoirs à travers le territoire national. Il a été également décidé la création d'une nouvelle société nationale de réalisation et de gestion des marchés au niveau national avant la fin 2010 tout en chargeant la société des participations de l'Etat de production animale (Proda) de créer des espaces tels les abattoirs et les centres de stockage. Pour ce qui concerne le contrôle économique et la répression des fraudes assurés par plusieurs secteurs ministériels, Benbada a précisé que tous les moyens ont été mobilisés notamment à travers la mise en place d'un programme intense de contrôle et le renforcement de la présence des agents de l'Etat sur les lieux. A cet effet, le programme quinquennal prévoit de doter les services de contrôle du ministère de 7 000 nouveaux cadres, dont 1 000 recrutés cette année, pour renforcer les 2 500 agents actuels, détaille-t-il. S'agissant du contrôle, il a dit que les services spécialisés ont effectué 658 000 interventions en 2009 qui ont permis d'enregistrer 78 000 infractions, engager 74 000 poursuites judiciaires, la saisie de marchandises d'une valeur de 270 millions DA et la fermeture de 2 500 locaux commerciaux. Les mêmes services ont enregistré 36 000 infractions liées à la vente de produits et aux services sans factures, 36 000 infractions liées au non-affichage des prix, 25 infractions pour détention de stocks illégaux et 2 600 infractions liées au changement d'activité commerciale. S. B.