Le 1er trimestre de l'année 2010 confirme la tendance baissière de l'indice des prix à l'importation de marchandises, enclenchée au début de l'année 2009, en enregistrant un recul de 4,4 % par rapport à la même période en 2009. Selon, les chiffres communiqués par l'Office national des statistiques (ONS), repris par l'Agence APS, cette baisse est la plus importante après celle enregistrée en 2002 (-3,1%). La tendance à la baisse de l'indice des valeurs unitaires à l'importation -IVUI- (prix à l'importation) avait été entamée, rappelle-t-on, depuis 2003 avec un taux de +0,4% pour atteindre +8,9% en 2007 et +14,6% en 2008, soit la plus importante hausse enregistrée au cours de la période 2002-2008. Mais sur toute l'année 2009, l'indice des prix à l'importation a connu une baisse de 2,2%, précise-t-on. Les statistiques communiquées, par groupe d'utilisation, indique, cependant, que le mouvement de baisse des prix n'a pas été général et concerne essentiellement les groupes "demi produits" (-17,9%), "biens de consommation (17,6%), "alimentation, boissons et tabacs" (-11,8%) et "matières premières, énergies et lubrifiants" (-10,8%), selon la même source. En revanche, des augmentations de prix relativement importantes ont été enregistrées pour les produits bruts (+32,4%), les équipements agricoles (+23,6%) et les équipements industriels (+17,5%). En ce qui concerne les variations mensuelles des prix à l'importation, l'office relève que la baisse des prix des produits importés a été plus accentuée pour les mois de janvier (-9,7%) et mars (-5,9%) par rapport aux mêmes mois du 1er trimestre 2009, tandis qu'une légère augmentation (+2,8%) a été relevée en février 2010. En valeur courante, par contre, l'ONS précise que les importations de marchandises ont enregistré une baisse de 2,8% pour les trois premiers mois de 2010, en totalisant 707,7 milliards de DA, contre 727,9 milliards de DA à la même période de l'année écoulée. Par groupe de produits, les baisses concernent "l'alimentation, les boissons, les tabacs" (-9,0%) et les équipements industriels" (-9,5%). Ces deux groupes ont représenté environ 57,5% de la valeur globale des importations du 1er trimestre 2010, précise-t-on encore de même source. En revanche, d'autre groupes ont affiché des augmentations assez marquées de leur valeur courante. Il s'agit notamment "des équipements agricoles" (+65,6%), "matières premières, énergie et lubrifiants" (+45,2%) et des produits bruts (+37,5%). Toutefois, faut-il le souligner, ces trois groupes réunis ne représentent que 5,7% de la valeur globale des importations de marchandises, ce qui a "atténué" cette baisse, souligne l'ONS. S'agissant de la répartition des importations de marchandises par zone géographique, l'organisme des statistiques relève que le 1er trimestre 2010 n'a pas connu de modifications majeures. L'Union européenne (UE) reste, ainsi, le premier partenaire de l'Algérie avec 53,8% de la valeur globale des importations algériennes. En effet, les importations de cette région sont évaluées à 380,9 milliards de DA au 1er trimestre 2010, en baisse de 5% par rapport à la même période en 2009. L 'Asie reste, en revanche, le premier concurrent de l'UE grâce aux avantages en termes de prix à l'importation tirés des pays de cette région, qui restent attractifs. Mais, pour la première fois depuis une dizaine d'années, la part des importations en provenance d'Asie a connu un léger recul au 1er trimestre 2010, en passant de 22,5% à 20,1%, même cette région reste toujours le deuxième fournisseur de l'Algérie, souligne-t-on. Les importations algériennes auprès de ce continent, rappelle-t-on, n'avaient pas cessé d'augmenter pour passer de 7,9 % en 2002, à 22,3 % en 2009. L'analyse de la part des importations de marchandises par zone géographique révèle que l'UE et la région asiatique sont suivies par les autres pays de l'Europe (7,9%), l'Amérique latine (6,9%), l'Amérique du Nord (5,5%), les pays arabes (2,5%), les pays du Maghreb (1,2%), l'Afrique (1,5%) et 0,7% pour le reste du monde.