Le Centre de presse d'El Moudjahid a abrité hier une table rode portant sur la médecine du travail, son organisation, la législation existante, la mission et le rôle des institutions en charge du contentieux médical, en présence des représentants du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Selon l'inspecteur du travail de la wilaya d'Alger, 600 accidents du travail, dont 4 mortels, ont enregistrés depuis le début de l'année en cours à Alger. Au niveau national, aucun chiffre n'a été donné faute de statistiques, ont souligné les intervenants. «Les textes sont très étoffés en matière de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles mais, sur le terrain, ils ne sont pas appliqués», a indiqué, lors de son intervention, Mme Iles Merad Farida, directrice générale de l'Institut national de la prévention des risques professionnels (INPRP), tout en responsabilisant «les employeurs qui méconnaissent la loi et les droits des travailleurs dans ce domaine». «L'Etat veille à l'élaboration et à la mise en place d'une politique nationale de prévention de ce type d'accident, qui revient cher non seulement à l'Etat mais aussi aux familles des victimes», a-t-elle ajouté. Etant le seul organe de contrôle dans sa démarche, l'Institut, selon la directrice, appuie toutes les entreprises publiques et privées dans l'amélioration des conditions de travail pour faire diminuer les accidents du travail et les maladies professionnelles. Abordant le volet concernant le travail des enfants, l'un des sujets préoccupants de l'Etat, Mme Iles Merad Farida a souligné que le taux est minime en comparaison aux autres pays. Elle a toutefois reconnu que les enfants travaillent certes mais durant la période des vacances scolaires. S'agissant des risques d'incendie, la directrice générale de l'INPRP a souligné le «manque flagrant de moyens de prévention au niveau des entreprises». N. B.