La question du futur sélectionneur national de football est sur toutes les lèvres. Une semaine après l'élimination des Verts au premier tour du Mondial sud-africain, c'est toute l'opinion nationale qui s'interroge sur le nom du successeur de Rabah Saadane. Plusieurs pistes ont été présentées : un technicien étranger ou un produit national. C'est manifestement le nom du Suédois Erikson qui revient le plus souvent même si le concerné est annoncé partout sauf à Dely Brahim pour négocier un éventuel contrat avec la Fédération algérienne de football. L'option d'un technicien national à la tête des Verts ne semble pas faire consensus au sein des décideurs ni auprès des supporters algériens qui guettent la moindre nouvelle à ce sujet. La pression est montée d'un cran ces derniers jours à mesure que des acteurs de la discipline s'exprimaient sur une succession autour de laquelle aucun consensus ne se dessine. Des sources indiquent à cet effet que la Fédération algérienne de football ne veut pas se précipiter pour prendre une décision qui risque de s'avérer inappropriée au bout de quelques mois. Même la prochaine échéance officielle des Verts, prévue au mois de septembre prochain, n'affole pas le président de la FAF, lequel préfère visiblement une succession graduelle qui tienne compte des objectifs à atteindre ainsi que des impacts que générerait une telle restructuration. Le tout en veillant à la préservation des maillons forts de cette sélection appelée à passer à un stade supérieur à l'occasion des compétitions qui pointent à l'horizon : éliminatoires de la CAN 2012 et celles du Mondial qu'abritera le Brésil en 2014. La première démarche consisterait à désigner un technicien algérien autour duquel se fera la transition. Au niveau de la FAF, il semble que le nom a été tranché. Il s'agit de Abdelhak Benchikha, actuel entraîneur de l'équipe nationale des locaux. L'étape finale de la succession portera sur la nomination d'un coach étranger dont le profil et l'expérience répondraient aux missions qui lui seront assignées. Le futur sélectionneur des Verts sera ainsi secondé par Benchikha et éventuellement par d'autres techniciens algériens dans un staff élargi où les missions et les prérogatives de chacun seront préalablement définies. Ce qui est sûr jusqu'à présent, c'est que la FAF veut passer à un autre mode de gouvernance de la sélection nationale de façon à pouvoir réaliser des performances à la mesure des talents de l'actuelle composante. Le management privilégié jusqu'au Mondial a atteint ses limites. Il a misé sur de nouvelles valeurs. Il a péché par son manque d'ambitions et par la prolifération des îlots d'indiscipline. A. Y.