Lancement effectif de l'enseignement professionnel dans le département d'El Hadi Khaldi, après son «échec» dans l'éducation nationale. En effet, quatre instituts seront ouverts, le mois de septembre prochain, dans quatre wilayas du pays, en l'occurrence Constantine, Sétif, Batna et Blida, pour quatre branches professionnelles : maintenance mécanique, froid et climatisation, électrotechnique et exploitation des équipements de l'énergie. Le ministre de tutelle l'a annoncé, hier à Alger, en marge de l'ouverture des travaux de la conférence nationale de la formation et de l'enseignement professionnels. L'idée n'est pas nouvelle puisque c'est une recommandation de la commission nationale de la réforme du système éducatif, rappelle le ministre. Elle n'a pu toutefois être mise en application faute d'infrastructures, de réglementation mais aussi d'environnement industriel adéquats. «C'est un enseignement pédagogique de haut niveau. C'est très strict, très sérieux. Nous n'avons pas pu le lancer immédiatement parce qu'il fallait réunir les conditions nécessaires, à savoir les infrastructures qui répondent aux besoins de la formation et des stagiaires, l'élaboration des textes de loi qui règlementent cet enseignement… et l'environnement industriel adéquat. Les quatre villes que nous avons choisies sont des villes industrielles», a-t-il souligné. Et ce dernier de préciser que cette formation n'est pas destinée aux recalés de l'éducation nationales mais, bien au contraire, à des «élèves brillants» à condition que ce soit leur vœu. «L'enseignement technique est destiné aux lauréats du BEM qui préfèrent prendre un autre chemin que celui de l'enseignement secondaire. Elle n'est pas obligatoire. C'est à l'élève de faire son choix en toute liberté», a-t-il affirmé avec insistance. Aussi, soutient-il, cet enseignement ne sera pas couronné par un bac professionnel mais les compétences acquises seront à même de permettre au diplômé d'accéder facilement à des postes d'emploi intéressants. Il n'y aura pas de bac, donc de passage à l'université, mais le diplôme obtenu sera reconnu par la fonction publique et par les opérateurs économiques, insiste le ministre. «C'est la logique du marché. Il y a des créneaux porteurs», dit-il. Par ailleurs, prévient le représentant du gouvernement, l'enseignement pourrait paraître difficile dans un premier temps : «Les programmes seront chargés, il y a aura cours tous les jours, de 8 h à 16 h.» Concernant le contenu, 40% des cours seront théoriques et 60% pratiques. Tous les deux mois, le candidat passera un stage d'une semaine dans une entreprise économique. Pour l'accueil et l'hébergement, El Hadi Khaldi assure que des lits sont d'ores et déjà prêts pour les candidats qui arriveront d'autres wilayas. En attendant l'élargissement de cet enseignement à d'autres spécialités et d'autres régions, le ministre de la Formation et de l'Enseignement professinnels, El Hadi Khaldi, table sur une moyenne de 2 000 à 3 000 élèves qui seront inscrits dans les quatre instituts durant l'année 2010/2011. K. M.