Dispositif n Les élèves admis au BEM ainsi que ceux réorientés de la première année secondaire auront le choix d'opter pour l'enseignement professionnel lors de la rentrée prochaine. Introduit dans le cadre des réformes engagées dans les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle, l'enseignement professionnel sera effectif lors de la rentrée prochaine dans cinq instituts nationaux d'une capacité de trois mille places pédagogiques. L'annonce a été faite, hier, par le Pr El-Hadi Khaldi, ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, en marge de la conférence nationale sur la formation et l'enseignement professionnels qui se poursuit aujourd'hui jeudi à l'Institut national de la formation et de l'enseignement professionnels (Infep) à El Biar (Alger). Ainsi, les élèves désirant poursuivre une carrière dans l'enseignement professionnel peuvent le faire dans ces cinq centres qui sont implantés dans cinq wilayas, en l'occurrence Sétif, Constantine, Sidi Bel Abes, Blida et Oran. «Nous avons choisi les zones économiques pour assurer la partie pratique de formation à nos étudiants», a expliqué le Pr Khaldi en assurant les élèves d'une prise en charge totale durant la formation. En effet, les centres de l'Est (Sétif et Constantine) seront consacrés à la spécialité du froid, celui de Sidi Bel Abbes à l'électronique, le centre de Blida pour la maintenance industrielle et le centre d'Arzew (Oran) aux métiers pétroliers. «Nous allons commencer par ces pôles économiques et nous allons élargir cette opération graduellement à d'autres régions en faisant en sorte d'adapter la spécialité à l'environnement économique de la région pour garantir une formation de qualité à nos étudiants». Interrogé sur la valeur des diplômes qui seront obtenus de ces instituts, le premier responsable du secteur dira que c'est plutôt la valeur de la spécialité et la qualité de la formation qu'on doit considérer. «Ces spécialités sont des créneaux porteurs dans le marché économique et nous formons pour propulser nos jeunes dans ce genre d'emplois», estime-t-il, en précisant que la formation se fera en six années d'études et de formation durant lesquelles l'étudiant passera, tous les deux ans, un degré pour atteindre le troisième degré synonyme d'une qualification adéquate dans l'une de ces spécialités proposées dans le domaine de l'enseignement professionnel. Indiquant que l'enseignement professionnel sera encadré par son département en termes de statuts et lois qui régissent le secteur de la formation professionnelle, le Pr Khaldi n'exclut pas l'introduction, à l'avenir, de «passerelles» avec l'enseignement supérieur pour permettre aux étudiants de l'enseignement professionnel d'intégrer l'université et d'aller le plus loin possible dans leurs études. Rentrée professionnelle «Il y aura de fortes pressions» n L e nombre d'élèves stagiaires attendus lors de la rentée prochaine dans le secteur de la formation professionnelle sera très grand et pourrait même largement dépasser la capacité d'accueil des centres de formation professionnelle, prévoit M. Khaldi. Selon lui, tenant compte du nombre d'élèves recalés au BEM, estimés à 150 000 en attendant ceux des classes terminales, la pression s'annonce plus forte, notamment lorsqu'on sait, dit-il, que le ministère de l'Education a décidé, exceptionnellement l'année dernière, l'intégration de l'ensemble des recalés du bac pour des raisons «particulières», ce qui ne sera pas évident cette année. Actuellement le secteur reçoit, indique-t-il, entre 150 000 et 200 000 élèves stagiaires.