L'Institut national du cancer (INCa), en France, en partenariat avec Pfizer Oncologie, a annoncé la mise en place d'un dispositif en faveur de la médecine personnalisée pour encourager le traitement de certains cancers par thérapies ciblées. Ce nouveau programme permettra aux chercheurs d'anticiper l'arrivée des nouvelles molécules destinées à cibler des altérations spécifiques dans les cellules cancéreuses pour freiner la croissance des tumeurs. Ce programme de «détection prospective des biomarqueurs émergents» ciblera principalement le cancer colorectal, le mélanome et le cancer du poumon. Grâce à ce dispositif, les 28 plates-formes hospitalières de génétique moléculaire concernées par le programme seront «immédiatement» opérationnelles au moment où de nouvelles thérapies ciblées seront disponibles pour les patients. Les thérapies ciblées sont aujourd'hui utilisées dans le traitement de plusieurs cancers tels que le cancer du sein avec amplification du gène HER2, le cancer du poumon avec mutation du gène EGFR ou les cancers colorectaux métastatiques avec mutation du gène KRAS. L'INCa rappelle que les altérations moléculaires dans les cellules cancéreuses touchent de nombreux patients atteints de cancers du poumon, de cancers colorectaux et de mélanomes. Les thérapies ciblées génèrent une action sur ces altérations moléculaires pour freiner la croissance de chaque tumeur, constituant ainsi un traitement «sur-mesure». A noter, les thérapies ciblées peuvent notamment permettre d'améliorer la durée de survie après diagnostic et de réduire les risques de récidive. Au chapitre dépistage, la nouveauté est apportée par des chercheurs japonais et américains qui ont développé une technologie permettant de dépister différents cancers à leur stade initial à partir d'un simple test de salive. Ces chercheurs ont affirmé qu'ils peuvent ainsi détecter à leur stade initial des cancers du pancréas, du sein et de la sphère buccale. Les chercheurs ont indiqué avoir analysé des échantillons de salive de 215 personnes, dont certaines atteintes de cancer, et ont mis en évidence 54 substances dont la présence peut être utilisée pour dépister la maladie. En approfondissant l'analyse de ces substances, le test a permis de déceler 99% des cancers du pancréas, 95% des cancers du sein et 80% des cancers buccaux parmi les volontaires. Cette nouvelle technologie peut identifier jusqu'à 500 substances différentes en une seule fois, a indiqué le professeur japonais Tomoyoshi Soga. Le test, dont les résultats sont connus en une demi-journée maximum, pourrait faciliter le dépistage des cancers buccaux et du pancréas. Quant à la prévention, une étude de l'université autonome de Barcelone rapporte que l'huile d'olive serait capable de s'attaquer aux cellules cancéreuses à l'origine des cancers du sein chez le rat. Les scientifiques de l'université autonome de Barcelone ont au départ mené cette étude afin de comprendre pourquoi alimentation riche en huile d'olive et plus faibles occurrences de divers types de cancers étaient liées. Lors de leurs expériences pratiquées chez le rat, ils ont découvert un gène capable de contrecarrer la croissance des cancers du sein, lequel était activé par l'huile d'olive. De plus, cette huile aurait la faculté de désactiver les protéines nécessaires à la survie des cellules du cancer du sein et aurait également des propriétés préventives, empêchant l'ADN de subir des dommages pouvant favoriser l'apparition d'un cancer. Une autre étude espagnole a démontré que l'huile d'olive pouvait aussi aider à lutter contre certains problèmes cardio-vasculaires. R. C.