Les progrès de la biologie moléculaire pourraient bientôt permettre de soigner le cancer du sein sans avoir recours à la chirurgie et même de le prévenir. C?est ce qu?a indiqué ce lundi, lors d'une conférence médicale à Melbourne, Deon Venter, médecin spécialiste en génétique. Ainsi, grâce à de nouvelles technologies, les spécialistes en médecine moléculaire sont parvenus à identifier au moins trois profils génétiques responsables du cancer du sein. A chacun de ces différents types de cancers génétiques correspondent différents médicaments contre le cancer et l'identification du gène à l'origine du cancer qui va permettre d'élaborer une thérapie ciblée contre un cancer déterminé. Cette technologie va aboutir non seulement à l'élaboration de nouveaux diagnostics et de nouveaux traitements, mais également à une nouvelle prévention. «Cela pourrait se traduire par l'arrêt de quelque chose qui est mauvais pour vous compte tenu de votre patrimoine génétique ou au contraire par la prise de quelque chose qui retardera l'apparition de votre cancer ou qui l'empêchera de se déclarer», a affirmé M. Venter. Par ailleurs, le risque pour une femme, qui a des antécédents dans sa famille, de développer un cancer du sein pourrait être évalué pour lui permettre d'adapter son mode vie en conséquence ou de suivre un traitement de prévention. Au fur et à mesure de l'évolution de cette technologie, les personnes sans antécédents familiaux, mais qui ont quand même développé un cancer du sein, pourraient bénéficier d'un diagnostic de leur type génétique de cancer, à partir d'un prélèvement de cellule afin de bénéficier d'une thérapie ciblée. La technologie, qui a rendu possible la mise au point de cette thérapie, tient dans une puce électronique de 1,28 cm2, sur laquelle sont recensés quelque 40 000 gènes dont les mutations sont à l'origine de cancer et leur réponse aux thérapies.