«Je veux rester, absolument», s'est exprimé en conférence de presse, Fabio Capello. Il s'est montré clair, net et précis. Malgré l'échec anglais en Afrique du Sud et la claque infligée par l'Allemagne en 8es de finale (1-4), le technicien italien n'a nullement l'intention de quitter son fauteuil de sélectionneur. «J'ai refusé beaucoup d'opportunités pour diriger des clubs importants parce que je veux rester ici. J'aime ce travail et j'aime être le sélectionneur de l'Angleterre.» Capello s'accroche et visiblement, cette obstination n'est pas pour déplaire aux hautes sphères du football anglais, n'en déplaise à Michael Owen, très sévère à l'encontre de Capello dans la presse nationale. «Je ne crois pas que nos joueurs y soient pour grand-chose. Nous avons été surclassés parce que nous avons été battus tactiquement», avait-il déclaré. «C'était comme si les joueurs ne voulaient pas jouer pour lui», a renchéri Alan Shearer. Mais Capello devrait bel et bien poursuivre sa mission. Sous contrat jusqu'en 2012, l'ancien coach du Milan AC a rencontré lundi matin sir Dave Richards, président de la Première League et du Club Angleterre pour lui faire part notamment de sa vision des choses à court terme et des changements qu'il compte apporter afin de redresser la barre du navire Angleterre. «J'ai évoqué avec sir Dave les jeunes joueurs que nous pourrions inclure lors de la prochaine campagne de qualifications et je sais ce que j'ai à faire», a expliqué Capello. Le sélectionneur anglais n'est pas homme à abandonner facilement et sa capacité de réaction après le premier gros échec de sa carrière a de quoi rassurer. Même si la fédération s'est donné deux semaines de réflexion avant de prendre une décision concernant son maintien ou non à la tête de l'équipe, les voyants semblent au vert. Capello a, en effet, reçu le soutien non dissimulé de Phil Gartside, membre du conseil de la FA, sur la BBC. «Nous avons le meilleur homme pour ce job. [L'échec du Mondial], ce n'est pas de sa faute. Il a fait du bon travail. J'espère qu'il va rester», a indiqué le président de Bolton.