Un forum de haut niveau sur l'investissement en région arabo-africaine se tiendra les 25 et 26 septembre prochain à l'initiative de la Banque arabe de développement économique. Les recommandations de ce sommet dont la tenue a été annoncée mardi dernier à l'occasion de la réunion du comité ministériel de la coopération arabe–africaine seront soumises au débat lors du 2ème sommet prévu en octobre prochain en Libye. Ce forum permettra, selon le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, qui a pris part à la réunion de ce comité au Caire, à plusieurs pays de présenter leur expérience en matière d'investissement, de développement global, et de procéder à un échange d'expériences et à la recherche d'espaces de complémentarité. «Il s'agit d'une rencontre d'évaluation et d'analyse des expériences arabo-africaines qui nous permettent de baliser l'avenir», a-t-il souligné à l'APS à l'issue de la réunion, ajoutant qu'une exposition sera organisée pour mettre en avant les potentialités et les expériences des pays arabes et africains. Au sujet du partenariat arabo-africain, le ministre reste confiant quant à ses résultats dans le moyen et le long terme. Dans ce cadre, Mourad Medelci a affiché son engagement à encourager toute initiative visant la consolidation d'une coopération arabo-africaine «effective». Pour lui, la formation est l'un des axes principaux de cette coopération. Il notera que l'investissement dans le potentiel humain est «une base de la coopération aussi solide que la sécurité alimentaire ou l'agriculture». Evoquant les résultats de la réunion de mardi dernier, M. Medelci a rappelé qu'elle a permis aux participants de prendre connaissance du projet d'ordre du jour du sommet qui a été approuvé mais pas de manière «définitive». Le document du plan stratégique arabo-africain a également été approuvé à cette occasion. Le plan en question doit être, selon lui, accompagné de documents supplémentaires détaillés sur cette coopération stratégique conformément aux objectifs tracés en relation avec la sécurité alimentaire, l'agriculture, le libre-échange et les ressources humaines. Les ministres procèderont à l'élaboration d'un projet de communiqué politique devant sanctionner le sommet, a-t-il poursuivi. M. Medelci a évoqué par la même occasion les richesses naturelles en Afrique qui restent «sous-exploitées» en raison du manque de moyens matériels et financiers et des réseaux de distribution. Il a, par ailleurs, souligné la volonté des Etats arabes et africains d'établir un «partenariat effectif» qui réponde aux exigences du citoyen arabe et africain dans les domaines économique, de formation et de sport selon une «vision globale» adoptée par les membres de ce nouvel espace arabo-africain, dont l'Algérie. M. Medelci a estimé que cette nouvelle relance économique entre les deux parties devait reposer sur «des bases rationnelles», à commencer par l'élaboration du cadre juridique et réglementaire puis la définition des priorités d'une véritable intégration et la mise en place des moyens financiers et technologiques nécessaires à la réalisation des projets en faveur des deux espaces arabe et africain. S. I.