C'est à Kribi, ville balnéaire du Cameroun, que la 2ème édition des rencontres du film documentaire, ou le Beach Festival du documentaire, s'ouvrira aujourd'hui. Abrité par la plage, cet événement cinématographique regroupant des professionnels camerounais et étrangers sera une belle opportunité pour les cinéphiles de découvrir de nouvelles œuvres et «apprécier les différents produits audiovisuels sélectionnés qui offrent la possibilité de s'informer, de s'instruire, de s'éduquer et de se cultiver, dans un cadre de détente», a précisé Avit Nsongan son jeune promoteur. Le festival a, depuis sa création, donné la possibilité aux acteurs de la création, de la réalisation, de la production et de la diffusion de films documentaires, ainsi qu'au public de se retrouver pour découvrir ensemble la vie réelle des autres. Constituant un véritable lieu d'échange entre professionnels spécialisés dans le documentaire, il est aussi un lieu d'expression de la diversité culturelle. Ce sera pour de nombreux participants un lieu de formation et d'information sur les réalités du film documentaire africain et celui des autres continents, à travers des séminaires ateliers, des conférences débats et des colloques. Du 10 au 17 juillet, le programme affiche de grands noms de la production du documentaire en Afrique. On citera les Camerounais Bassek Ba Kohbio et Blaise Pascal Tanguy qui ont confirmé leur présence. 20 films, toutes catégories confondues, ont été sélectionnés et seront en compétition. Les organisateurs ont fait savoir qu'à terme, il serait question de promouvoir le Beach Festival sur le plan international à travers la mise en place du marché international du film documentaire. Coupe du monde oblige, des projections, sur la plage et en écran géant, des matches de classement et de finale de la Coupe du monde sud-africaine pour les participants. Considéré comme l'unique festival de cinéma en Afrique centrale, le festival a des objectifs bien tracés comme regrouper les professionnels du documentaire en vue de promouvoir et de soutenir la diffusion du cinéma documentaire africain, encourager le perfectionnement des créateurs de documentaire à travers des séminaires ateliers, afin non seulement d'assurer la relève, mais de façonner des réalisateurs professionnels de documentaires. Le Beach Festival du documentaire, c'est aussi l'organisation des activités de développement de la production et de la diffusion du documentaire à travers des colloques, œuvrer pour la diffusion, la distribution et l'exploitation des films documentaires africains. «Il y a une grosse production de documentaires déjà par des Camerounais, et plus globalement sur l'Afrique. C'est dommage que ce soit des productions qui sont plus connues en Occident. Nous voulons donc créer une espèce de convention de producteurs de documents africains, un cadre dans lequel les uns apprendront des autres», déclare Nsongan, qui rajoute : «J'ai créé le cadre, les autres doivent le faire vivre et nous les y aiderons dans la mesure du possible.» W. S.