Béjaïa possède de nombreux sites en mesure de propulser le tourisme à un rang appréciable. Mais seul le tourisme balnéaire est mis en avant, au détriment des autres richesses naturelles qui font la beauté de la région. C'est seulement maintenant que l'on commence à prendre conscience de l'importance de cet aspect et que les efforts tendent vers l'encouragement de l'écotourisme et du tourisme culturel. L'initiative du mouvement associatif pour les mettre en avant semble avoir donné ses fruits avec la restauration d'anciens villages et la promotion de la culture locale. La vocation touristique de la région est indéniable. Un littoral de plus de 120 kilomètres de côte, des plages qui attirent les estivants des quatre coins du pays et un patrimoine culturel d'une grande richesse, de nombreuses ressources qui restent inexploitées. En dépit de la demande, sans cesse grandissante, avec une affluence de plus en plus importante d'estivants qui prennent la direction de Béjaïa. L'insuffisance des infrastructures d'accueil amoindrit fortement la qualité des prestations que les vacanciers sont en droit de requérir. Le déficit ne concerne pas uniquement l'hébergement, mais touche aussi un certain nombre de maillons qui, en fin de compte, entravent l'évolution de toute la chaîne. Ce qui revient à dire que les pouvoirs publics ont beaucoup à faire pour donner un coup de starter au secteur du tourisme. Le déficit est aussi dans certains matériaux de construction, ce qui freine le développement local. C'est le cas de la production d'agrégats qui connaît une baisse, ce qui influe inévitablement sur la concrétisation des projets. L'inertie des autorités locales peut, elle aussi, être à l'origine de retards dans la réalisation de projets, comme c'est le cas du nouveau centre commercial réclamé par les commerçants de la place Ifri et qui tarde à voir le jour. R. M.