L'organisation des assises nationales et internationales du tourisme ces 11 et 12 février prochain, l'annonce du lancement de plusieurs projets touristiques par la firme Sidar, ainsi que la présence de l'Algérie à la 28 édition de la FITUR à Madrid sont autant d'indices de la volonté de l'Etat non seulement de promouvoir le tourisme en Algérie, mais aussi de placer le secteur sur la rampe de lancement. Même si les jalons sont déjà en place, il est toutefois plus judicieux d'orienter et d'impliquer les autorités locales de chaque région dans le processus du développement du tourisme, mais pour cela, il est nécessaire que les sites potentiels susceptibles de faire de la région une destination soient répertoriés, classifiés et mis en valeur afin d'offrir aux éventuels touristes des sensations nouvelles. Les différentes formules touristiques adoptées par les pays voisins où l'on a mis en valeur les traditions et les richesses locales, l'autre a épousé les facettes du tourisme occidental ont démontré dans les deux cas, la possibilité de faire de ce secteur une industrie durable. Pour nous, la conjugaison du traditionnel et du moderne est de fait ; la ville de Béjaïa peut être, à elle seule, un exemple de ce type de tourisme, et pourquoi pas une ville pilote pour la relance de ce mode. En effet, la ville de Béjaïa renferme des sites historiques et pas les moindres, ainsi que des curiosités et des paysages féeriques. De plus, ces sites peuvent être aménagés pour abriter des restaurants, des estaminets et des salles d'exposition et de musique qui véhiculeront les traditions de la ville, et ceci à l'intérieur d'une ville moderne. Des circuits touristiques peuvent être exploités et créés durant toute l'année. Une des deux particularités de la ville est d'être à la fois moderne et de disposer d'un patrimoine historique. Le deuxième avantage que renferme la ville c'est la virginité des espaces touristiques qui permettent la création de nouveaux pôles d'attraction et d'accompagnement pour un tourisme durable. Mais pourquoi Béjaïa puisse s'inscrire dans le programme de la relance de ce secteur, les autorités locales doivent orienter les investisseurs potentiels vers la création de structures autres que les hôtels afin d'instaurer une nouvelle culture du tourisme. Certes, l'inscription de Béjaïa comme pôle touristique malgré sa vocation naturelle pour ce secteur par ses sites pittoresques, historiques et culturels reste toutefois difficile dans la mesure où un déficit flagrant de moyens d'accompagnement du tourisme est enregistré à l'exemple d'une gare routière, d'un rail, de vespasiennes, pour ne citer que cela. Par les assises nationales et internationales du tourisme et les nouvelles orientations du département de M. Chérif Rahmani, Béjaïa pourra peut-être aspirer à être une destination et non une escale.