Photo : Riad De notre envoyé spécial à Pékin Abdelghani Aïchoun Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, sera demain, en fin d'après-midi, à Téhéran, la capitale iranienne, pour effectuer une visite d'Etat qui durera deux jours, les 11 et 12 août, sur invitation de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Une visite qui s'inscrit «dans le cadre du renforcement et de la coopération bilatérale et de la concertation entre les deux pays sur les questions régionales et internationales d'intérêt commun». Ce sera le second déplacement qu'effectuera Bouteflika dans ce pays après celui d'octobre 2003. Le président iranien a effectué, pour sa part, une visite à Alger en août de l'année dernière. Son prédécesseur, en l'occurrence Mohamed Khatami, s'était également rendu à Alger en 2004. Pour rappel, le ministre iranien de l'Habitat et de l'Urbanisme, Mohamed Saidi Kia, qui était à Alger le 14 juillet dernier pour prendre part à la troisième session de la commission mixte algéro-iranienne, avait annoncé qu'une invitation a été adressée au président algérien par son homologue iranien pour visiter son pays. «Nous attendons avec impatience la visite du président Bouteflika», a-t-il encore ajouté. Les responsables des deux pays veulent donc aller de l'avant en ce qui concerne la coopération économique, d'autant plus qu'Alger et Téhéran partagent bon nombre de points de vue, notamment à propos du droit de disposer de la technologie nucléaire civile et pacifique, un sujet qui «fâche» actuellement, puisque l'Iran subit d'énormes pressions de la part des puissants de ce monde pour mettre un terme à ses recherches nucléaires. L'économie aura, bien évidemment, sa part dans les discussions entre les deux chefs d'Etat. Les relations entre les deux pays se sont nettement réchauffées ces dernières années et cela s'est répercuté automatiquement sur le plan économique, même si quelques «problèmes» existent. D'ailleurs, lors de cette troisième session de la commission mixte, Mohamed Saidi Kia avait souligné la nécessité de garantir «des facilités et des mesures incitatives» susceptibles de relancer et de développer la coopération bilatérale, avant d'ajouter que les échanges commerciaux actuels «ne sont pas satisfaisants», au regard «des énormes potentialités et capacités de l'Algérie et de l'Iran». Il est clair que Bouteflika et Ahmadinejad tenteront de consolider davantage les relations économiques en multipliant les échanges commerciaux et les investissements de part et d'autre.