Photo : APS De notre envoyé spécial à Téhéran Abdelghani Aïchoun Plusieurs axes de la coopération algéro-iranienne ont été débattus, en tête-à-tête, par les cinq ministres algériens qui accompagnent le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en visite d'Etat en Iran, sur invitation de Mahmoud Ahmadinejad, et leurs homologues iraniens. Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a indiqué que les discussions ont été fructueuses puisque les axes de coopération sont désormais plus visibles sur les plans économique, technologique ou diplomatique. M. Medelci a signalé qu'il a évoqué avec son homologue plusieurs questions internationales de l'heure, telles que le coup d'Etat en Mauritanie et ce qui se passe en Géorgie. Les deux ministres ont également parlé du dossier du nucléaire iranien. Pour l'occasion, le ministre algérien a réitéré la position de l'Algérie consistant à défendre le droit des pays à posséder et développer la technologie nucléaire à des fins civiles et pacifiques. D'autre part, selon le ministre des Affaires étrangères, la coopération économique sera axée autour d'un pôle industriel qui prendra en considération les besoins de l'Algérie et les capacités de l'Iran. A ce propos, il dira qu'il est question, entre autres, du montage automobile, puisque l'Iran, qui a commencé il y a quelque temps à commercialiser ses véhicules en Algérie, a maintenant une idée précise du marché algérien. Les deux parties ont abordé la possibilité d'aller de l'avant dans ce domaine en investissant carrément dans le montage. De son côté, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, a indiqué que les relations bilatérales, le marché pétrolier et le club des pays producteurs et exportateurs de gaz ont été au centre des débats avec son homologue. En ce qui concerne ce dernier point, il a déclaré qu'une réunion est prévue pour le mois de novembre prochain à Moscou. Les trois autres ministres algériens n'ont pas été en reste. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat, n'a pas caché son vœu de voir les fabricants iraniens du médicament générique s'installer en Algérie. L'Iran est arrivé, dans ce chapitre, à une autosuffisance avoisinant les 90%. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a, quant à lui, évoqué avec son homologue la possibilité d'envoyer des Algériens en Iran pour poursuivre leurs études, d'autant plus, indique-t-il, qu'il y a déjà des étudiants iraniens en Algérie. En dernier lieu, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Noureddine Moussa, a visité l'Institut iranien de la recherche en urbanisme. Il a estimé que l'Iran s'est beaucoup développé dans le domaine de la technologie antisismique et que l'Algérie pourrait éventuellement bénéficier de cette expérience. Voilà, en somme, les axes de coopération évoqués par les ministres des deux pays lors de leurs rencontres. Il est à signaler que la visite officielle qu'effectue le président Bouteflika en Iran se terminera aujourd'hui.