S'exprimant lors d'une réunion avec les présidents des directoires de trois Sociétés de gestion des participations (SGP) du secteur de l'industrie agroalimentaire, Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, a insisté sur la «nécessité de réduire la dépendance» vis-à-vis des importations et de lancer toute action de nature à favoriser le «développement de l'amont agricole», est-il écrit dans un communiqué du ministère de tutelle. Au cours de cette rencontre qui a regroupé les présidents des directoires des SGP Tagral (Transformations agroalimentaires : sucres, huiles végétales et produits laitiers), Cegro (industries de la trituration des céréales pour la production des farines et semoules) et Cojub (conserves, jus et boissons en charge des unités d'eaux minérales, des boissons gazeuses et des brasseries), un large exposé a été présenté au ministre, sur «la situation de ces industries agroalimentaires, dont la part du secteur public est assez limitée suite au retrait progressif de l'Etat, y est-il expliqué. Dans ce panorama industriel, l'industrie publique des céréales est, présentement, organisée autour de cinq groupes Eriad avec cinquante-six moulins dont vingt-huit minoteries et vingt-huit semouleries, qui ont des parts de marché très faibles, étant donné la prédominance des industriels privés dans ce sous-secteur. Il faut savoir que l'Etat assure la régulation de ce marché stratégique et le soutien des prix des blés afin de sécuriser, notamment, la consommation de la population, la disponibilité et le prix des farines panifiables. A la faveur de cette réunion, une mesure a été annoncée par le ministre : l'Etat a décidé, selon le ministère, de «transférer des Eriad vers l'OAIC sept silos stratégiques de grandes capacités à travers le territoire national, à savoir ceux de Ksar El Boukhari, El Aouinet, Bordj Bou Arréridj, El Harrouch, Oum El Bouaghi, Corso et Aïn Bessam, et ce, dans le but de «conforter» le stockage stratégique des céréales. Concernant le sous-secteur des boissons, eaux minérales, huiles et sucres, plusieurs entreprises publiques ont été privatisées avec des engagements par les repreneurs de maintenir les emplois, de mettre en place des investissements, de développer et de moderniser les unités. «La filière lait, quant à elle, se caractérise par l'existence de seize laiteries publiques relevant du groupe Giplait, lesquelles activent, essentiellement, dans la production de lait pasteurisé en sachets», explique le communiqué. Y. S.