Photo : S. Zoheir Par Samira Imadalou L'analyse des chiffres rendus publics hier par le Centre national de l'informatique et des statistiques concernant la balance commerciale de l'Algérie au premier semestre 2010 a montré une faiblesse des échanges de l'Algérie avec les pays arabes. En parallèle, pour les pays du Maghreb, une forte augmentation a été constatée par rapport à la même période de l'année dernière. Ainsi, le volume des échanges de l'Algérie avec les pays arabes, donc dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (Zale), est passé à 821 millions de dollars au 1er semestre 2010 contre 838 millions de dollars (-2,03%). Qu'est-ce qui explique cette baisse ? Depuis la signature de l'accord d'adhésion à cette zone, le débat sur la nécessité de protéger l'économie nationale contre l'invasion des produits arabes n'a pas arrêté surtout avec l'augmentation des importations de l'Algérie auprès de la Zale en 2009. Ces importations sont passées de 3% du volume global en 2008 à plus 4% en 2009. La mise en œuvre de l'accord de la Zale a donc été, la première année, beaucoup plus bénéfique aux autres membres de la Zale qu'à l'Algérie. Ce qui a poussé les pouvoirs publics à établir en janvier 2010 une liste négative de 1 141 produits (produits de l'industrie agroalimentaire, produits agricoles, textile, papier, carton et électroménager) à interdire sur le marché algérien pour une durée de trois à quatre ans. Ce qui a renversé la donne. Ces derniers mois, les bilans du CNIS relèvent une baisse des importations de l'Algérie de la Zale comme le montre le dernier chiffre. Apparemment, la décision du gouvernement visant à protéger le marché algérien commence à donner des résultats.L'autre point positif à relever dans le bilan du CNIS a trait à la hausse des échanges de l'Algérie avec les pays du Maghreb (UMA). Une hausse appréciable de 59,1% avec un montant de 743 millions de dollars au premier semestre 2010 contre 467 millions de dollars à la même période de 2009. Certes, ce volume est faible par rapport aux capacités de l'Algérie et ne répond pas aux aspirations des pays du Maghreb, mais cette augmentation reste tout de même symbolique pour l'intégration du marché algérien dans le Maghreb de manière particulière et pour l'intégration économique maghrébine de manière globale.