Source de vie, elle peut aussi se révéler dangereuse et parfois même mortelle.L'eau n'a pas toujours ces propriétés qui la rendent potable et désaltérante sans transmettre des maladies. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le taux d'assainissement qui connaît une certaine hausse et le traitement des eaux dont les techniques ont évolué ne semblent pas avoir un effet positif sur la qualité de l'eau que nous consommons. Des épidémies de maladies à transmission hydrique ont défrayé la chronique ces dernières années dans certaines régions du pays et jusque dans la capitale, et continuent à faire parler d'elles. Mais il faut reconnaître que l'habitat précaire et la prolifération des bidonvilles favorisent amplement l'apparition des MTH. L'un des épisodes restés dans les mémoires concerne l'épidémie qui remonte au mois d'avril de l'année dernière lorsque le bidonville de Herratane, une localité située dans la wilaya de Jijel, a enregistré une centaine de cas de typhoïde, en raison de l'absence de réseau public d'assainissement et de branchements illicites au réseau d'alimentation en eau potable, ce qui a conduit à une interconnexion. Le quartier de Baraki a connu une situation identique, il est même resté exposé au risque de propagation des MTH plusieurs années de suite et tend à devenir un foyer de maladies à transmission hydrique du fait des défaillances dans l'assainissement. Si au niveau des autorités sanitaires, on parle de recul des MTH, il reste que la qualité de l'eau que nous buvons est loin d'être irréprochable. L'excès de chlore est flagrant dans l'eau du robinet. Ce désinfectant utilisé pour l'élimination des germes pathogènes et pour la sécurité sanitaire du transport de l'eau dans les canalisations est certes indispensable, mais en plus de rendre ce liquide imbuvable, un surdosage pourrait être préjudiciable pour la santé. R.M.