Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine : Nasser Hannachi Sauf si la météo s'annonce clémente durant le mois sacré de Ramadhan, la canicule, ce fait à mercure grimpant qui nous fait suffoquer, risque de déshydrater les corps davantage cet été dans la mesure où l'on ne peut prendre de l'eau avant la fin d'une journée de jeûne. Dans ce sens, la sensibilisation des citoyens par les services compétents joue un grand rôle pour les raisonner et leur permettre d'agir conformément à une hygiène adaptée à la circonstance. Canicule et jeûne, un tandem qui appelle plusieurs actions de prévention. Il est prouvé que la touffeur touche de plus en plus de personnes vulnérables dont les âgées et les nourrissons, mais avec une bonne prévention et l'assistance des pouvoirs publics, notamment l'implication des associations caritatives, le risque de se déshydrater demeure faible. Pour l'heure, du côté des responsables locaux de la santé, aucune mesure préventive n'a été menée et diffusée au large public. Suppléant au plan spécial canicule adopté dans les pays à risque, seul un simple communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, datant du début du mois en cours, est venu attirer l'attention des résidants sur les précautions et dispositions à entrevoir en cas de forte chaleur. Les appuis préliminaires préconisent un contact illico avec le SAMU, la Protection civile et autres structures de santé concernées par les urgences. Ainsi, en son large sens, l'avis n'aura pas été décortiqué, voire diffusé largement en zones locales ou reculées. En outre, il faut évoquer un atout qui n'est pas du reste de la stratégie adoptée outre-mer. Il s'agit de la communication permanente en pareille période. Mais force est de constater qu'aux endroits publics, les pancartes sensibilisantes sont à chercher. Là aussi, il faut mettre en exergue le concours des radios régionales dans la diffusion de spots inhérents à la problématique de la canicule. Il est évident que les dangers encourus en s'exposant au soleil durant des heures déconseillées (de 10 heures à 16 heures), selon des scientifiques, sont désormais connus par la majorité des personnes, mais faudra-t-il le rappeler aux oisifs, dont les jeunots, qui se baladent sous un soleil de plomb sans casquette ni bouteille d'eau. A vrai dire, les dangers résultant des grandes chaleurs, et persistants de surcroît, sont pris à la légère. La prévention se réfère le plus souvent aux vacanciers au bord de la mer pour attirer leur attention sur les rayons ultraviolets (UV) dont les conséquences sont graves au terme de bronzage non protégé et qui peuvent parfois entraîner des lésions dermiques, «d'où le cancer si les brûlures sont à répétition», affirme le corps médical et scientifique. Alors que la montée du mercure met en danger la santé et même la vie des vieux et des vieilles de surcroît malades chroniques, le mot d'ordre des spécialistes se concentre autour de l'accompagnement de cette frange la plus sujette à la déshydratation. Elle est donc tenue à consommer au moins un litre et demi d'eau par jour. Une incitation fort sollicitée car ces personnes «ne ressentent pas le besoin de boire de l'eau». Ainsi, les méfaits du soleil ne sont pas seulement enregistrés près de l'azur au moment de la baignade ou du bronzage. En matière de prévention, sous d'autres cieux, la sonnette d'alarme sur d'éventuelles déshydratations aura poussé des associations à caractère bénévole à investir le terrain pour apporter de l'aide aux personnes notamment âgées et vivant quasiment seules. Localement du moins, le suivi rigoureux lors des pics de chaleur reste insuffisant. On aperçoit, à l'instar des autres villes, des jerricans d'eau pour permettre à la population sillonnant les rues d'étancher sa soif. Et c'est déjà un acquis. Après tout, la meilleure prévention reste, selon des cercles compétents, la solidarité des citoyens aux côtés des ressources humaines déployées par les services étatiques.