Photo : M. Hacène Par Karima Mokrani Les nouveaux bacheliers désireux de s'inscrire en journalisme rencontrent des difficultés. Petites ou grandes, c'est selon. En effet, contrairement aux années précédentes, la filière est convoitée par un grand nombre de lauréats au baccalauréat 2010. L'ancien système n'est plus en vigueur et le LMD n'offre que 500 places pédagogiques, toutes dans la nouvelle bâtisse appelée «Ecole de journalisme» ou «Le Bateau». Là où sont dispensés les cours de master des deux spécialités : «sciences de l'information» et «sciences politiques». L'endroit est vraiment magnifique et dispose de toutes les commodités : espaces aérés, chaises confortables, climatisation, etc. C'est peut-être pour ce confort que les étudiants se disputent le peu de places existants actuellement. Ce n'est pas la raison principale, mais l'une des plus importantes si l'on en juge par l'état de dégradation du plus grand nombre d'établissements universitaires à travers le pays. L'autre raison derrière l'engouement pour la filière des sciences de l'information est cette grande admiration qu'ont de nombreux jeunes garçons et jeunes filles pour les animateurs des chaînes de télévision internationales, à l'exemple d'Al Jazeera et Al Jazeera Sport où se trouvent des Algériens de renommée comme Khadidja Ben Guenna, Hafidh Derradji, etc. «La demande dépasse largement l'offre.C'est tout le monde qui veut faire journalisme», constatent, avec étonnement, des agents qui supervisent l'opération d'inscriptions définitives à l'université de Bouzaréah. Un changement de taille est à relever dans la procédure d'orientation de ces nouveaux bacheliers. Ainsi, «pour cette année, les étudiants doivent d'abord s'inscrire dans la filière des sciences humaines qui regroupe cinq spécialités à savoir la philosophie, l'histoire, l'archéologie, la bibliothéconomie et le journalisme. Après cela, nous leur remettons une fiche de vœux pour choisir une des cinq spécialités. La date limite de dépôt de cette fiche de vœux est fixée au 5 août. Les noms seront affichés le lendemain, soit le 6 août», explique une jeune femme, chargée de l'orientation de ces étudiants qui, devrions-nous le dire, se sentent complètement perdus dans cette démarche administrative. Ce n'est donc qu'à partir du 6 août prochain que les étudiants dans ces cinq spécialités procèderont à leur inscription définitive. Ceux affectés dans les quatre premières s'inscriront à l'université de Bouzaréah, alors que ceux qui sont acceptés ne journalisme le feront à l'université de Dély Brahim. C'est de cette université, séparée de l'université mère depuis près d'une année (l'Université d'Alger est désormais divisée en trois, chacune ayant son autonomie de gestion pédagogique et administrative), que dépend la faculté des sciences politiques et de journalisme. Alors que les autres continuent de dépendre de l'université de Bouzaréah. Cela a paraît peu logique puisque l'université de Dély Brahim s'occupe essentiellement des sciences économiques, de gestion et de commerce mais la décision relève des plus hautes autorités de l'Etat. De toutes les façons, cela ne semble pas poser problème aux responsables de l'enceinte universitaire. «Ce n'est pas du tout un problème», affirme le Pr Rezig Abdelwahab, recteur de l'université. Par conséquent, en ce qui concerne les étudiants affectés en journalisme, il y a prolongation des délais d'inscription. «Les inscriptions pour les étudiants affectés en journalisme débuteront le 6 août [date limite d'inscription pour les autres spécialités] et prendront fin le 8 août. Trois jours, c'est largement suffisant. C'est tout le personnel d'orientation qui sera mobilisé pour ce faire», rassure-t-il. Par ailleurs, avons-nous appris hier, une nouvelle infrastructure est en cours de construction à Zéralda. Elle devra abriter les étudiants en master dans les deux spécialités «sciences politiques» et «sciences de l'information». Pour le moment, ces derniers sont à l'école de journalisme ouverte récemment. «Ils y sont provisoirement. Ils vont bientôt partir à Zéralda», indique une source proche du rectorat de Dély Brahim.Précisons que la désormais université de Dély Brahim regroupe trois facultés : faculté des sciences économiques, commerciales et gestion, faculté des sciences politiques et sciences de l'information et l'institut des sciences physiques et sportives. 6 000 étudiants y sont attendus dont environ 4 600 dans la première.