Photo : Riad Par Samir Azzoug Le secrétaire général du FFS a communiqué hier, lors d'une conférence de presse animée au siège du parti, la composante du nouveau secrétariat national. Suivant les dispositions statutaires et en concertation avec le président du parti, Karim Tabbou a révélé les noms des 22 membres désignés. Contrairement aux rumeurs colportées ces dernières semaines, le secrétaire général du FFS conserve son poste. S'agissant du retard dans l'établissement de la liste, il a déclaré : «Remarquez que la nomination intervient 4 mois après la fin de mon 1er mandat. Il n'y a pas eu un véritable élargissement, mais de nouvelles missions inclues dans l'organigramme pour renforcer l'action du parti.». Il citera le secrétariat chargé des relations maghrébines et ceux des études politiques et prospectives, de l'élaboration des dossiers économiques et sociaux ainsi que celui chargé de la formation politique. «La mise en route des actions de ce nouveau secrétariat se fera dans quelques jours», a informé M. Tabbou. Evoquant la situation politique, il a déclaré : «Le pays vit un marasme mortifère et un climat moral et social détestable. Cet été a été paradoxalement celui de la glaciation.» Dénonçant la restriction de la circulation des scientifiques, l'interdiction de la coopération des communes avec les municipalités étrangères, la limitation faite aux chancelleries d'établir des contrats avec la société civile et le refus de la légalisation de nouveaux partis politiques, Karim Tabbou a rappelé que la conférence nationale d'évaluation sollicitée par le président du parti, Hocine Aït Ahmed, se tiendra prochainement : «Dans quelques jours, le président du parti tiendra une conférence de presse pour annoncer la composition de la commission indépendante chargée d'organiser la conférence. Il révèlera certainement la date de sa tenue.» Cet évènement, qui semble requérir une importance cruciale pour le FFS, se veut un espace de dialogue et de réflexion sur la situation politique, économique et sociale du pays. L'objectif étant de fixer les dossiers prioritaires et les actions à entreprendre pour pallier les défections. Le secrétaire général du FFS ouvre le champ à toutes les personnes pouvant enrichir le débat et aux porteurs d'idées. «Il s'agit d'une évaluation générale du pays. Prendre le temps qu'il faudra pour poser les vraies questions. Le FFS lance le débat» car, poursuit Tabbou, «le vrai débat public est dans la rue. Celle-ci est le véritable Parlement du peuple». Dans un message adressé le 5 juin à ses partisans, M. Aït Ahmed proposait plusieurs thématiques de débats, à savoir. A quoi sert une organisation politique dans un contexte de fermeture brutale de l'espace public ? Peut-on continuer à considérer possible une voie légale et pacifique vers la démocratie ? Quels types d'actions concrètes dans l'environnement actuel ; Alternances claniques ou alternatives politiques ; Quel contrat politique pour le pays ; Le débat sur l'économie peut-il ou non échapper aux conditions qui perturbent les autres champs de la connaissance, en premier lieu l'opacité ?