De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi à peine le mois sacré de Ramadhan a bouclé sa première semaine que le défaut de facturations et autres produits impropres à la consommation sont décelés par les brigades de contrôle de la Direction du contrôle et des prix (DCP). Un bilan se rapportant aux quatre premiers jours du jeûne fait état de 302 interventions effectuées par les services de la qualité, qui ont entériné 104 infractions et établi 102 procès-verbaux traduits en justice. Dans ce lot d'inspections figurent onze propositions de fermeture de commerces, selon le chef de service de la qualité et de la répression des fraudes au niveau de la Direction générale du commerce de Constantine. Les restaurateurs et les pâtissiers sont les plus concernés par ce baisser de rideau. «Cette décision a été prise après que les résultats sur les produits prélevés, notamment les gâteaux, ont confirmé la présence d'un nombre élevé de germes», mentionne la même source. En outre, les brigades de contrôle actives sur le terrain ont procédé à la saisie de 639 kilos de produits qui ne répondent pas aux normes, dont des viandes rouges hachées à l'avance ou congelées, des quantités de fruits et légumes et 1 800 unités d'œufs pour non-respect de la chaîne de froid en cette période caniculaire. Le montant global de la marchandise saisie frôle les 23 millions de centimes. Les services de contrôle commercial, au terme de leurs visites inopinées durant cette même période, sont parvenus à mettre la main sur 115 millions de centimes sous forme de marchandise illégale à la vente pour défaut de facturation ou non-respect de l'affichage des prix proposés aux consommateurs.Ainsi, à travers ces saisies, détaille notre même interlocuteur, «sur 172 interventions, 167 infractions sont signalées dont 165 P-V établis». Le défaut de facturation, passible également de fermeture, a concerné cinq commerces. «Cinq propositions ont été paraphées pour permettre aux services compétents de sanctionner les contrevenants.» Par ailleurs, il faut souligner que la DCP, avec le concours de plusieurs organismes publics, a tracé tout un programme en perspective de ce mois où les commerces «s'affolent» et l'arnaque souvent présente. Ainsi, pour un maillage conséquent des différents points de vente de la circonscription, la DCP a dégagé 26 brigades mixtes chargées de veiller sur la qualité des produits et 17 autres pour la pratique commerciale. En outre, l'association de défense des consommateurs et l'union des commerçants algériens interviennent, de leur côté, en sensibilisant les vendeurs et les citoyens pour tenter de garantir à ces derniers, notamment, un mois de jeûne sans intoxication alimentaire et à coût raisonnable. Toutefois, il faut attendre la première décade du mois de Ramadhan pour voir la Direction du commerce dresser son traditionnel bilan, et peut-être le comparer à celui de l'année écoulée, pour tirer les premières conclusions sur l'efficacité de l'inspection spécial Ramadhan.