«Le développement des énergies nouvelles et renouvelables doit aussi mobiliser fortement notre attention, et j'en attends la présentation d'un véritable programme d'action, tout en précisant, dès à présent, que les propositions qui en seront retenues bénéficieront d'un appui financier public approprié.» C'est en ces termes clairs que le président de la République a appelé le responsable du secteur de l'énergie mettre sérieusement l'Algérie sur le cap des énergie nouvelles t renouvelables. L'Algérie dispose d'un potentiel énergétique solaire inépuisable, hélas non exploité. Pourtant, même si l'investissement dans ce domaine est très lourd, ses retombées économiques, environnementales et sécuritaires sont inestimables et peuvent épargner au pays des milliards de dollars de pertes, de dégâts écologiques irréparables. Les spécialistes aussi bien que les techniciens en énergie solaire et éolienne savent que les énergies renouvelables, au-delà de leur propreté, sont plus rentables et que les investissements injectés peuvent être amortis relativement vite. Par ailleurs, les impératifs de la protection de l'environnement et de la planète des effets des énergies fossiles, ne laissent pas d'autre choix aux responsables politiques que d'opter pour des stratégies énergétiques alternatives. Manifestement, l'appel du président de la République à l'élaboration d'un programme d'action pour le développement des énergies propres, n'est pas qu'un simple vœu. Il s'agit là d'une orientation ferme avec des échéances qui restent à définir une fois le programme d'action établi par le département de Yousfi. A propos des perspectives industrielles, le Président a également donné d'autres instructions stratégiques. Il s'agit notamment de l'exploitation du potentiel minier que recèle le pays, essentiellement le fer et le phosphate dont les plus importants gisements restent inexploités. Par exemple, le gisement de fer de Ghar Djebilet est considéré comme l'un des plus importants au monde et qui reste en jachère en raison des difficultés techniques de son exploitation vu sa position géographique au cœur du Sahara près des frontières avec la Mauritanie. A ce propos, le Président a déclaré : «Nous devons relancer fortement la prospection de nos richesses minières qui est une mission de service public. Nous devons aussi mobiliser des financements nationaux et encourager l'apport de partenaires extérieurs de haut niveau, pour l'exploitation de nos importantes réserves de fer et de phosphate, par exemple. En un mot, nous devons exploiter rationnellement notre potentiel minier pour ce qu'il offre comme emplois, ce qu'il générera comme activités en aval, et ce qu'il représentera comme apport à nos exportations», a ordonné le président de la République. Donc, il ne s'agit pas uniquement de valoriser une richesse naturelle très demandée par le marché national et international, mais surtout de créer des opportunités d'emplois dont la jeunesse et la main-d'œuvre qualifiée ont grandement besoin. A. G.