Synthèse de Badiaa Amarni Après une hausse vertigineuse les mois derniers, les prix du pétrole qui ont fait couler beaucoup d'encre commencent à revenir à des niveaux plus ou moins bas. Les cours du brut ont reculé, hier matin, puisque le baril de brent pour livraison en septembre perdait 1,27 dollar à 111,40 dollars en comparaison avec la clôture du lundi soir. Le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre cédait, quand à lui, 1,25 dollar à 113,20 dollars. Cette nouvelle situation des prix ne semble pas prendre en considération l'éventuelle attaque des forces aériennes russes sur l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) qui transporte 1,2 million de barils par jour. Il faut savoir que les cours du pétrole ont chuté d'environ 33 dollars depuis le 11 juillet, date où avait été enregistré leur dernier record à New York, estimé à 147,27 dollars. Les raisons de cette nouvelle donne «ont trait à l'économie, puisqu'une forte chute de la demande de ce produit a été enregistrée», selon les experts. La généralisation de la baisse de l'activité économique mondiale est la raison qui a porté un coup à la demande d'hydrocarbures, estiment encore les analystes dans ce domaine. Pour exemple, la Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole a vu baisser en juillet de 7% ses importations de brut. Ce qui représente le plus grand recul depuis décembre dernier. Les prix du baril de ce liquide noir ont également été touchés suite au redressement du dollar, monnaie dans laquelle ils sont libellés. La revalorisation de cette monnaie dissuade les investisseurs étrangers, qui se portent souvent à l'achat sur les matières premières pour protéger la valeur de leur portefeuille quand le dollar s'effrite. Dans la journée de lundi, faut-il le signaler, les marchés pétroliers ont réagi furtivement (le prix du baril a gagné un dollar) au conflit entre la Géorgie et la Russie, qui fait pourtant planer des perturbations dans les acheminements de brut de la mer Caspienne vers l'Europe.