De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Le conflit opposant deux camps distincts à l'intérieur du complexe sidérurgique d'El Hadjar n'est pas près de trouver une solution à même de satisfaire les uns et les autres et de mettre ainsi fin à une situation qui risque d'exploser à tout moment. En effet, après la bataille rangée entre travailleurs pro et anti-Kouadria (SG du syndicat ArcelorMittal), qui avait fait cinq blessés mercredi dernier, la tension est encore montée d'un cran avant-hier puisque les travailleurs opposés au syndicat, dans sa composante actuelle, ont interdit l'accès du complexe au secrétaire général et au bureau syndical, et ne veulent plus entendre parler d'eux, les accusant d'avoir traité avec la direction et d'avoir fait un deal sur leur dos. On allait encore en venir aux mains et une autre bataille se profilait à l'horizon lorsqu'une fois de plus, les éléments de la Gendarmerie nationale sont arrivés pour désamorcer la situation à temps. Le lendemain de cet incident, la direction du complexe a décidé d'interdire à M. Kouadria et à certains membres du bureau l'accès à l'usine pour, dit-on, empêcher tout contact entre les parties en conflit et éviter que cela ne dégénère comme cela a été le cas dernièrement. La Gendarmerie nationale est aujourd'hui présente presque 24h/24 pour justement veiller que les choses ne se dégradent pas davantage et que le complexe continue à tourner normalement. La centrale syndicale UGTA, qui s'est confinée dans un silence inexpliqué depuis les événements qui ont secoué le complexe, a finalement réagi et compte intervenir dans ce conflit. Ainsi, on apprend que le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd, sera à Annaba aujourd'hui dimanche et rencontrera les représentants des deux camps adverses pour essayer de trouver un terrain d'entente et ainsi réconcilier tout le monde. Mais apparemment, au vu de ce qui s'est passé dernièrement avec les blessés et les affrontements, la mission de Sidi Saïd sera difficile, voire impossible.