Photo : S. Zoheïr Synthèse de Ghada Hamrouche 259 bâtisses menacent ruine au centre de la capitale. C'est ce que révèle un diagnostic socioéconomique de l'hypercentre de la wilaya d'Alger qui a touché au total 17 617 immeubles répartis sur sept communes. Le même diagnostic révèle que 1 600 bâtisses seront concernées par les travaux de rénovation, soit 20 200 logements à retaper sur une période de quatre ans. Les premiers travaux de réhabilitation sont engagés à la rue Larbi-Ben-M'hidi. Les couleurs des façades et le type de matériaux de construction utilisés dans le revêtement des voiries seront réglementés. C'est en tout cas le projet concernant la ville d'Alger sur lequel ont planché ses responsables en présence du chef de cabinet du wali d'Alger. Il s'agit, en fait, d'un «ambitieux» programme de réhabilitation du patrimoine immobilier du centre d'Alger et du développement de son cadre urbain à travers la réhabilitation du vieux bâti et l'aménagement des espaces extérieurs, pour lequels sont concernées, dans une première étape, sept communes parmi les plus importantes d'Alger. Selon les présentateurs du dossier, il ne sera désormais plus question de procéder à de simples opérations de badigeonnage ou autres travaux de «bricolage» comme ce fut le cas par le passé, mais un vrai travail de restauration. A ce sujet, des études approfondies ont été effectuées sur l'ensemble des bâtisses avant d'aboutir à la mise en place d'un système d'information géographique (SIG) qui comprend des fiches d'enquête dans des banques de données où l'on trouve tous les détails des immeubles, notamment leurs adresses, la date de leur construction et l'état de leur vétusté, et qui identifie également les immeubles qui menacent ruine, au nombre de 259 sur un total de 17 617 touchés par le diagnostic dans les sept communes en question. Les premiers travaux ont débuté dans la rue Larbi-Ben-M'hidi où dix-sept immeubles sont concernés sur une période de six mois et ce, après une opération-pilote qui a touché l'avenue du 1er-Novembre du côté de la place des Martyrs. Au final, les travaux dans les sept communes en question coûteront une enveloppe de 5 milliards de dinars pour une échéance de quatre ans et devront concerner quelque 1 600 bâtisses, soit un total de 20 200 logements.Un projet qui ne saurait aboutir sans l'adhésion de la population à ce gigantesque chantier et reconnaît que de nombreuses contraintes sont rencontrées sur le terrain. A noter que la réhabilitation des immeubles n'est pas des prérogatives de l'Etat, notamment quand il s'agit des bâtisses en copropriété, c'est-à-dire ceux qui ont bénéficié de la cession des logements auprès des OPGI.