Chiffre n 45000 familles seront concernées par l'opération relogement engagée ces dernières semaines par les pouvoirs publics. Un programme de 12 000 logements a été élaboré à la faveur de cette opération pour l'année 2010. «Ne seront relogées que les familles recensées et inscrites au fichier national actuellement et qui sont au nombre de 45 000», prévient le directeur de logement à la wilaya d'Alger. Intervenant ce mercredi matin sur les ondes de la chaîne III, Mohamed Smaïl a déclaré que «81 sites de bidonvilles ont été éradiqués depuis le début de l'opération en attendant les 600 autres sites restants». Il a tenu dans ce cadre à rassurer les familles résidant à la périphérie d'Alger. Celles-ci ont, pour rappel, exprimé leurs mécontentements face à ce relogement en intra-muros. «Le plan de relogement à la wilaya d'Alger a été élaboré selon les impératifs du développement de la capitale. C'est la raison pour laquelle nous avons commencé par l'hypercentre», explique Mohamed Smaïl. Il citera à cet effet, l'exemple du quartier populaire Diar Echems qui comprend plus de 11 021 logement de type F1. «Commencer par ce quartier a été pour nous plus qu'indispensable», dit le directeur du logement. Cette action de relogement qui comprend sept axes s'étalera jusqu'au mois de septembre prochain. Elle concernera entre autres le traitement des cités populaires, suivies des immeubles menaçant ruine recensés dans le cadre du vieux bâti, vient après l'éradication des bidonvilles se trouvant à l'hypercentre, le relogement définitif des familles occupant des chalets, ainsi que ceux qui habitent les cimetières. Pour ceux qui viennent aujourd'hui se greffer au bidonville pour bénéficier de logement, Mohamed Smaïl prévient que «toute baraque construite après éradication du site sera démolie». Plus de 5 000 constructions ont été, d'ailleurs, détruites ces deux dernières années. Le programme de la lutte contre l'habitat insalubre et l'amélioration du cadre de vie du citoyen de la wilaya d'Alger qui comprend 35 000 logements, est évalué à environ 88 milliards de dinars. Parallèlement à ces opérations de relogement, un programme de réhabilitation est prévu pour donner une meilleure image à nos immeubles. Il prévoit la réhabilitation des parties communes du bâtiment à savoir les terrasses, les parties communes, les façades, ainsi que le confortement des immeubles fragiles. De nouveaux aménagements sont, par ailleurs, envisageables sur les sites récupérés par les pouvoirs publics après relogement de ces locataires. «Nous allons réaliser des programmes urbains», a annoncé Mohamed Smaïl.