C'est en présence du secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem (extrêmement attentif à l'allocution d'ouverture de Louisa Hanoune), Seddik Chihab et Abdesselam Bouchouareb du RND, de Djemaa du MSP, d'un représentant d'Ennahda, pour ce qui concerne les partis politiques que Louisa Hanoune a déclaré hier, officiellement ouverts les travaux du 6e congrès du PT sous le chapiteau de l'hôtel Mazafran à Zéralda. Etaient également invités à la séance d'ouverture, les représentants du Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES), du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, de quelques fédérations affiliées à l'UGTA à l'image de celle des retraités et des journalistes, pour ce qui concerne le monde du travail. Côté diplomatique, nous avons relevé la présence de l'ambassadeur de la Palestine, du secrétaire national du Front pour la libération de la Palestine, chargé des réfugiés, M. Salah Salah, de l'ambassadeur de la République d'Iran et de l'ambassadeur de Cuba en Algérie. Devant un millier de congressistes, et dans une atmosphère étouffante (les huit climatiseurs se sont avérés insuffisants) la secrétaire générale du PT a, 1h4o durant, rappelé les positions du parti et les conditions dans lesquelles se tient son 6e congrès. Différentes en tout cas de celles qui ont présidé aux deux précédents tenus en 2003 et 2006. Pendant les 4es assises, «le pays était dans une situation dangereuse et l'Etat menacé 'effondrement en raison des velléités de destruction de la nation», précisera la première dame du parti, allusion à la crise qui a secoué le FLN et l'annulation de son congrès par la justice, alors que Benflis était son secrétaire général. Quant aux cinquièmes, elles étaient caractérisées par l'entrée en vigueur de l'ordonnance relative aux hydrocarbures contre laquelle le Parti des travailleurs s'est fait un point d'honneur de mener la bataille pour son abrogation. «Ce qui fut fait trois mois après la tenue du congrès». Louisa Hanoune a rappelé les campagnes menées par son parti pour la souveraineté de la nation, contre la privatisation, etc. Elle a réitéré le soutien de la formation qu'elle dirige à la loi de finances complémentaire 2009 (LFC) dont elle dira que ses dispositions, traduisant une nouvelle orientation économique, ont gêné plus d'un à commencer par ceux qui ont l'habitude (qu'ils soient étrangers ou nationaux) de piller les deniers publics et les richesses nationales pour les blanchir. Elle exprimera le même soutien à la LFC 2010 qui, selon l'oratrice, comporte des dispositions autrement plus courageuses. «Des dispositions de la LFC 2009 et celle adoptée mercredi en conseil des ministres pour lesquelles on s'est battu à l'APN à travers les propositions d'amendements que nous avons introduites et qui ont été rejetées par la majorité parlementaire.» Presque sur un ton ironique, elle laissera entendre qu'encore une fois, cette même majorité parlementaire devra approuver aujourd'hui ce qu'elle a rejeté hier dès lors que la LFC 2010 sera présentée sous forme d'ordonnance, donc non sujette à débat. Elle entrera en vigueur dès sa publication au Journal officiel, donc avant même sa présentation au Parlement. Mme Hanoune fera le tour de la situation politique et économique au niveau mondial et reviendra très longuement sur la crise financière internationale, qu'elle qualifiera de crise du capitalisme. Elle a rappelé le soutien inconditionnel de son parti aux causes justes et aux résistances des peuples palestinien, iranien et cubain ainsi qu'à toutes les autres luttes menées contre la guerre et l'exploitation. Pour rappel, le congrès du PT se poursuit jusqu'à demain et s'achèvera avec l'élection du nouveau comité central qui sera élargi. F. A.