Photo : S. Zoheïr Par Amirouche Yazid Au terme de l'évaluation du secteur de la solidarité dans le cadre des auditions annuelles, le chef de l'Etat a estimé, jeudi passé, que «la solidarité est une ligne primordiale sur laquelle repose la justice sociale de notre société. La famille bénéficie de la protection de l'Etat et de la société». Le premier magistrat du pays a, par ailleurs, souligné que «les obligations fondamentales en termes de solidarité, mises à la charge de la collectivité nationale, ont chaque fois trouvé leurs réponses dans les programmes d'action engagés par l'Etat en faveur des catégories sociales les plus vulnérables». Et d'ajouter que «la politique volontariste mise en œuvre en faveur de ces catégories sociales s'est traduite par des transferts sociaux d'une ampleur exceptionnelle qui ont permis à l'Algérie de satisfaire, avant terme, un nombre important d'objectifs de développement du millénaire arrêtés par l'Organisation des Nations unies». Le président de la République a également promis la consolidation et l'amplification des efforts consentis dans le cadre de la solidarité nationale. Avant l'évaluation présidentielle, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille a développé les principaux axes de la démarche, le bilan d'activité de l'année 2009, ainsi qu'une projection du programme physique des réalisations envisagées dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Le ministre de la Solidarité a ainsi noté que le secteur a engagé «un vaste programme visant, notamment le renforcement des dispositifs existants tels ceux relatifs à l'assistance aux segments de populations vulnérables, à l'insertion sociale et au développement dans les zones défavorisées et enclavées». Il est ainsi indiqué que les dispositifs actuels connaîtront une révision et une adaptation selon les exigences du développement social et économique. Outre ceux dédiés à l'insertion sociale et professionnelle, d'autres dispositifs viendront renforcer les mécanismes en place. Le mouvement associatif a été aussi abordé au cours de cette audition pour souligner que «la stratégie développée pour la promotion du mouvement associatif, à caractère social et humanitaire, vise à soutenir les associations porteuses de projets de développement durable». Autre thème évoqué : le microcrédit. Pour le département de Barkat, «c'est un volet important dans les programmes du ministère. Il vise une intégration sociale et économique des personnes détenant un savoir-faire, à travers la création d'activités de production de biens ou de services. Il permet de générer des revenus et, par la même, d'améliorer leurs conditions de vie».Par les chiffres, le ministre de la Solidarité a indiqué que près de 150 000 activités génératrices de revenus ont été financées par ce dispositif au titre de l'année 2009. Le même responsable fera également savoir que l'opération d'identification des démunis non assurés sociaux pour l'accès aux soins qui a été engagée, a donné lieu à l'enregistrement de près de 160 000 personnes concernées. Un comité de suivi de la mise en œuvre de la relation contractuelle pour les soins dans les hôpitaux a été mis en place en mai 2009. Le coût des actions de solidarité mises en œuvre durant le mois sacré de Ramadhan 2009 est évalué à 4 milliards de dinars.