De notre correspondant à Tizi Ouzou Lakhdar Siad Trois terroristes ont été abattus par les forces de sécurité, jeudi dernier à la mi-journée, au niveau du carrefour de Tadmaït menant vers Dellys, à 17 km de Tizi Ouzou. Neuf autres ont été abattus, trois casemates détruites, un lot important d'armes récupéré et un militaire tué et deux autres blessés est le dernier bilan de l'opération antiterroriste enclenchée vendredi soir et qui a pris fin hier après-midi dans la forêt de Berqemouche, à la lisière des communes de Larbaa Nath Irathen et Aït Yenni, à une trentaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou. Les troupes de l'ANP ont utilisé divers moyens et armes d'assaut pour débusquer «un groupe important composé d'une douzaine de terroristes armés d'armes et de munitions de guerre», selon les mêmes sources qui précisent que les terroristes ont riposté par des tirs nourris à l'assaut de l'armée donné par des hélicoptères, blessant mortellement un militaire. Plusieurs kalachnikovs ont été récupérées à l'issue de cette opération. Les corps des terroristes abattus ont été déposés à la morgue du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou. D'autre part, un officier de l'armée en mission à bord d'un véhicule léger a été grièvement blessé par l'explosion d'une bombe artisanale hier matin sur la route de Yakouren, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou, a-t-on appris de source sécuritaire. La bombe placée à quelque encablure d'un barrage fixe de l'ANP a aussi causé des dégâts aux autres véhicules de passage au moment de son explosion, ajoute-t-on. Lors de l'opération de jeudi dernier, trois armes de type Kalachnikov ont été récupérées sur les cadavres des terroristes éliminés, ainsi qu'un lot de documents subversifs et de cartes d'identité falsifiées trouvées dans le véhicule qui les transportait. Manifestement, c'est la déroute totale du GSPC qui refuse de déposer les armes et de se soumettre à la Charte de réconciliation nationale. Des informations font état de liquidations et de règlements de comptes dans le maquis entre membres du GSPC. Des enregistrements vidéo montrant des exécutions d'éléments du GSPC ont été découverts dans une casemate près de Boumerdès, certainement dans les monts de Ammal réinvestis par l'ANP. Des repentis ont également relaté ce genre de faits, précisant que les condamnations à mort et les exécutions sommaires de terroristes sont légion. Faisant face à une levée de boucliers de la chair à canon, les chefs de guerre terroristes sèment la terreur y compris dans leurs propres rangs afin de dissuader leurs acolytes de se rendre et de déposer les armes. Ces derniers, et ils sont nombreux, se rendent de plus en plus compte qu'ils sont embarqués dans une aventure criminelle sans issue, ni objectifs, ni justification. Mieux, certains terroristes ont pris conscience des desseins réels de leurs chefs qui versent dans le banditisme, le trafic de drogue, le rapt pour s'enrichir. Le discours religieux n'est en fait qu'une façade pour dissimuler une besogne crapuleuse et criminelle. Droudkel et sa bande de criminels comptent cependant sur la région sahélo-saharienne et les éléments dont ils disposent dans cet immense espace pour mener toute action de nature à renflouer les caisses du GSPC.