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Médias d'Afrique : de l'ombre à la lumière
Ils ont joué un rôle dans la libération et le développement des pays africains
Publié dans La Tribune le 02 - 09 - 2010

Le 18 mars lors du cinquantenaire du Daily Nation, l'un des plus grands journaux indépendants d'Afrique, Charles Onyango Obbo, éditorialiste du quotidien kenyan relevait que «les médias africains ont vécu un véritable cauchemar pendant une grande partie de ces 50 ans. Leur période la plus libre a duré 15 ans entre 1990 et 2005».A l'époque des indépendances, la plupart des journaux étaient détenus par des capitaux privés (souvent européens) ou, quelquefois, liés aux mouvements politiques nationaux. Dans les années 1970, la majorité des journaux dignes d'intérêt étaient détenus par les gouvernements. Tout journal exprimant des positions éditoriales indépendantes faisait l'objet de censure ou d'interdiction. Propriétaire des premiers quotidiens au Liberia (1981) et en Gambie (1992), le journaliste libérien Kenneth Best a été contraint à l'exil à chaque fois.
Soutien au processus démocratique
Dans les années 1990, les médias indépendants ont poussé comme l'herbe de la savane après les fortes pluies qui marquent la fin des saisons sèches. En 2006, selon une étude de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA), 15 pays en l'Afrique de l'Ouest comptaient plus de 5 000 journaux, stations de radio et chaînes de télévision. L'explosion médiatique et le mouvement de réformes démocratiques en Afrique ont transformé le paysage médiatique. Du jour au lendemain, des journaux ont fait leur apparition dans les rues des capitales africaines. La «culture du silence», imposée par le colonialisme puis les dictatures militaires post-coloniales, a reculé. L'évolution la plus spectaculaire a été l'explosion du nombre de stations de radio. À ses débuts, la montée en puissance des radios privées indépendantes a menacé d´éclipser les radios du secteur public. Le Mali compte autour de 300 stations de radio. La République démocratique du Congo, dévastée par la guerre, environ 196 radios communautaires. A travers le continent, l'Internet et la téléphonie mobile s'ajoutent aux médias conventionnels. Ce qui diversifie les sources d'information et les moyens de communication.
Aujourd'hui, 20 ans après cette explosion médiatique, l'Érythrée est le seul pays de l'Afrique subsaharienne où le gouvernement exerce une mainmise totale sur la presse et l'audiovisuel.
Répression et entraves
L'émergence des médias s'est généralement heurtée à une répression violente. Lorsque les médias osaient s'interroger ou révéler les activités criminelles et la corruption parmi les élites, ils provoquaient la colère des pouvoirs. Ainsi s'expliquent les assassinats de
journalistes, comme celui de Norbert Zongo en 1998 au Burkina Faso, de Carlos Cardoso en 2000 au Mozambique ou de Deyda Heydara en 2004 en Gambie. Le rapport d'une commission indépendante sur l'affaire Zongo a conclu que «Norbert Zongo avait été assassiné pour des raisons strictement politiques, car il pratiquait le journalisme d'investigation engagé».Les législations répressives ont considérablement entravé les droits des journalistes. À l'exception de l'Afrique du Sud, où la transition après l'apartheid s'est accompagnée d'une refonte du droit des médias, le nouveau pluralisme médiatique n'a suscité que peu de réformes. De sorte qu'une étude de la CEA soulignait en 2005 «la nécessité d'un examen critique et de transformations majeures».Pendant ce temps, les groupes de la société civile mobilisent des organismes comme le bureau du rapporteur spécial sur la liberté d'expression et l'accès à l'information de la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. D'autres associations, comme la Fondation des médias pour l'Afrique de l'Ouest, dénoncent les violations des droits des journalistes auprès de la nouvelle Cour régionale de justice communautaire de la CEDEAO.Malgré le foisonnement des médias en Afrique, le professeur Guy Berger de la Rhodes University School of Journalism and Media Studies en Afrique du Sud estimait en 2007 que les Africains «étaient les populations les moins bien servies en matière de dissémination de l'information. Les médias étant limités, partout sur le continent, du point de vue quantitatif et même parfois qualitatif».Les considérations économiques menacent gravement la survie du pluralisme médiatique. À l'exception de groupes tels que le Nation Media Group au Kenya et Multimedia au Ghana, la plupart des organes de presse sont de petites et fragiles entreprises sur lesquelles pèsent souvent la menace de la réduction de la taille des activités et même celle de la faillite. Entreprises dominantes et mécènes tentent d'imposer leur volonté aux médias. Reste que les médias indépendants du continent se sont imposés dans la durée. Cette présence contribue à garantir la croissance et le renforcement de la démocratie en Afrique.
K. K.


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