De notre correspondant à Paris Merzak Meneceur Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, M. Halim Benattalah, a clôturé sa visite de travail en France jeudi matin par un point de presse donné à l'ambassade d'Algérie à Paris. Une visite d'une durée exceptionnelle, neuf jours, avec la particularité de se dérouler en plein mois de Ramadhan. Elle s'est inscrite, souligne l'ambassadeur d'Algérie, «dans le cadre de la mise en œuvre des hautes orientations du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, relatives au renforcement de l'action consulaire pour une meilleure prise en charge des attentes et des préoccupations des membres de la communauté algérienne établis à l'étranger qui se déclinent en termes d'amélioration des conditions de séjour, de consolidation des droits acquis et de défense en termes de préservation des intérêts des membres de la communauté algérienne».De Marseille à Paris, en passant par Montpellier et Lyon, M. Benattalah a visité les consulats algériens pour s'enquérir «de l'amélioration du service public rendu à notre communauté». Mais le volet cultuel semble avoir bien constitué la note dominante des activités du ministre. C'est ce qui se dégage de ses déclarations au cours du point de presse où il a mis en évidence le fait que l'Etat algérien «se trouve aux côtés de la communauté en toute circonstance et particulièrement dans cette conjoncture de Ramadhan favorable à une écoute en direction du mouvement cultuel en France». Ils veut donner à travers sa visite «le signal d'un rôle accru de l'Etat pour mieux fédérer l'effort autour de la Mosquée de Paris pour que notre communauté soit mieux représentée dans les organisations cultuelles». C'est ainsi qu'il a indiqué avoir rencontré cent cinquante représentants et gestionnaires d'associations de culte et avoir eu plusieurs iftars-débats, le dernier à la Mosquée de Paris, la veille de la fin de son périple français.D'ailleurs, si m. Benattalah a commencé sa visite par Marseille, ce n'est pas le fait du hasard. C'est que la mosquée en construction dans cette ville pose problème depuis le changement de président de l'association chargée de cette mission. Un Algérien a succédé à un autre mais le nouveau responsable semble «rouler» pour le Maroc, ce qui irrite la communauté algérienne qui a interpellé le gouvernement algérien. M. Benattalah a assuré que le gouvernement algérien a bien décide de geler sa contribution financière à la construction de cette mosquée «en attendant une décantation, en espérant une gestion plus consensuelle». Comme il a confirmé que l'Algérie a versé 160 000 euros il y a deux ans pour l'étude du projet du lieu de culte. La place de la communauté algérienne au sein des organisations de la communauté musulmane de France a été un des thèmes de discussion dans les rencontres avec les 8 fédérations régionales de la Mosquée de Paris et au sein de cette mosquée. Le problème de la représentativité basée non pas sur le poids des communautés respectives, mais sur le nombre de mètres carrés des mosquées contrôlées ou dirigées fait que les Algériens sont sous-représentés dans les instances et militent pour une réelle démocratisation. «L'Algérie rejette ces manœuvres appuyées sur la politique du chiffre ou du mètre carré en lieu et place d'une représentation du poids de la communauté. Le gouvernement a été interpellé par la montée de cette frustration d'une communauté profondément choquée par l'islam du chiffre», a déclaré M. Benattalah.