La multiplication des accidents de la route provoqués par les conducteurs des bus et autres transporteurs publics semble pousser la tutelle à accélérer le processus de réforme du plan de la sécurité routière dont certains aspects de la révision étaient déjà prévus pour la prochaine rentrée sociale. Le facteur humain vient une nouvelle fois d'être mis à l'index. Cette fois-ci, on compte ajouter d'autres exigences pour que ne devienne pas conducteur de bus qui veut. Les services en charge de la sécurité routière au sein du ministère des Transports estiment que l'âge exigé pour tout chauffeur de bus doit être revu. Pour prétendre à un permis de conduire d'un véhicule de transport collectif, il faudrait avoir au moins 25 ans. Il convient de noter que la commission parlementaire et la tutelle peinent à converger sur la question du nouveau plan de la circulation routière. La présente suggestion repose sur le fait que les jeunes conducteurs roulent la plupart du temps à une vitesse incontrôlée. Ce qui se termine souvent par des accidents meurtriers. Au niveau du ministère, on indique que «le facteur âge participe dans ce qui se passe chaque jour sur nos routes où une moyenne assez inquiétante de victimes est enregistrée». Est-ce suffisant pour éliminer toutes les causes des accidents ? Pas totalement. On ne croit pas moins dans le département d'Amar Tou qu'une telle «mesure-restriction» débouchera sur une maturation de comportement au sein de la communauté conductrice. La mesure peut s'avérer fructueuse si on tient compte du comportement aventurier de certains jeunes chauffeurs qui jouent parfois aux coureurs de Formule 1. Le sens de la responsabilité leur fait défaut, ils «jouent» au volant et cela leur semble bon. Il reste néanmoins établi que des conducteurs moins jeunes ne sont pas des modèles en la matière. Le premier responsable du secteur a par ailleurs insisté auprès de ses proches collaborateurs sur le «suivi rigoureux» de l'opération de contrôle technique qui concerne les véhicules mis en circulation. A ce sujet, il est attendu que les engins utilisés dans le transport, aussi bien le lourd que le léger, passent, et de façon cyclique, par l'opération de contrôle technique afin que soit détectée toute faille pouvant engendrer un télescopage ou un dérapage. Les usagers n'ignorent pas que l'état des cars et des bus ne rassure plus personne. Mais ils sont tenus de prendre la route qui mène parfois à l'hôpital et dans le pire des cas au cimetière, comme cela s'est produit le week-end dernier à Mascara, et toute la semaine écoulée comme l'atteste le bilan établi par la Gendarmerie nationale. A. Y.