De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani Un véritable coup de théâtre a eu lieu hier au niveau du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar. L'évolution de la situation et la tournure qu'ont prises les événements avaient faussé toutes les prévisions. C'est tout le comité de participations (CP) qui est sur la sellette avec cette pétition signée par 70 membres sur les 110 que compte cette institution. Ils annoncent le retrait de confiance au président, au bureau et aux membres élus. Ladite pétition dont La Tribune détient une copie est signée par des membres de l'assemblée générale des travailleurs de la majorité des ateliers et unités. Ainsi, les délégués du laminoir à froid (LFR), du laminoir à chaud (LAC), du haut-fourneau, du port de l'unité pipes and tubes Algeria, des ateliers de mécanique, de la DRH, des finances, du port, enfin de presque tous les services ont souscrit à cette opération qu'ils ont baptisée «Nettoyage général du CP». Dans la pétition transmise à la direction générale du complexe, à l'Union locale et de wilaya UGTA ainsi qu'à la Centrale syndicale, les signataires demandent à l'administration de se préparer d'ores et déjà à la convocation des personnels pour l'organisation d'élections visant le renouvellement du bureau exécutif du CP. D'après l'un des signataires, selon la réglementation en vigueur, notamment l'article 211, le mandat du CP peut prendre fin à tout moment par défaillance (retrait de confiance) d'au moins la majorité de ses membres, ce qui est le cas avec les 70 élus qui ont souscrit à cette action, le syndicat, autorité morale veillant à la bonne marche de cette institution (articles 205, 206, 207 et 208), est en droit de parrainer les listes. Ce qui est incroyable dans ce conflit qui oppose le syndicat ArcelorMittal au CP, c'est que ce dernier a été le premier à initier une pétition de retrait de confiance au bureau du syndicat avec près de 72 signataires, pétition dont s'étaient retirés la majorité des signataires et qui est restée lettre morte. Effet boomerang, retour de manivelle, ou mauvais calcul des stratèges du CP ? C'est tout simplement l'histoire de «l'arroseur arrosé».