Photo : S. Zoheir Par Mekioussa Chekir «L'Algérie reste un acteur important dans l'espace méditerranéen ! » a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors de son intervention jeudi dernier à la radio internationale dont il était l'hôte. Le chef de la diplomatie algérienne abordait, entre autres questions, celle de l'Union pour la Méditerranée (UPM) en rappelant à ce propos que, dans le processus de Barcelone, il y avait une sorte de «déséquilibre», dans la mesure où les pays du Sud, a-t-il relevé, n'avaient pas accès à la décision de manière paritaire avec les pays du nord de la Méditerranée. «Aujourd'hui, le principe de la parité est inscrit au frontal de l'UPM, et cette parité va s'exprimer à un double niveau», a-t-il ajouté en précisant qu'il s'agit d'un niveau présidentiel où un chef d'Etat du sud de la Méditerranée co-présidera pendant deux ans l'UPM, ainsi qu'au niveau du secrétariat devant prendre en charge les projets. «Le sommet de Paris a décidé que les modalités de fonctionnement du secrétariat doivent faire l'objet d'un examen au niveau des hauts fonctionnaires, et des propositions seront faites aux ministres des Affaires étrangères qui doivent se réunir à Marseille en novembre prochain», a en outre informé M. Medelci. Lors de cette rencontre, expliquera encore ce dernier, il sera question de situer d'une «manière plus précise le format de ce secrétariat, son organisation, sa localisation et les moyens de son financement». Interrogé, par ailleurs, sur la coopération algéro-allemande, le ministre a rétorqué en précisant que l'Algérie a réalisé, depuis plusieurs années, des efforts pour que son énergie soit un «élément important» de l'approvisionnement du marché européen, notamment avec l'Allemagne qui constitue, a-t-il dit, un pays «extrêmement dynamique» sur le plan économique. Notre ministre des Affaires étrangères fera, en outre, savoir que l'Allemagne a pris des dispositions pour diversifier ses ressources énergétiques et qu'elle est désireuse de travailler avec l'Algérie «non seulement sur le plan du gaz mais également sur le plan de la promotion des énergies renouvelables». Interrogé sur un autre registre, celui de la visite d'Etat effectuée en Iran par le président de la République, l'hôte de la radio a indiqué que les autorités des deux pays ont fait, au cours de cette visite, un tour d'horizon sur les relations bilatérales et examiné leur élargissement à d'autres domaines, notamment touristique et culturel. Au sujet du dossier du nucléaire iranien, Medelci a réitéré la position de l'Algérie qui soutient le développement nucléaire à des fins pacifiques, exprimant par ailleurs sa désapprobation quant à la politique de «deux poids, deux mesures» qui fait, a-t-il dit, que «certains pays peuvent avoir des possibilités ou des degrés de liberté, alors qu'on les refuse à d'autres». Et d'estimer à ce propos que le dialogue autour du dossier, entre les pays 5+1 avec la présence d'un représentant du gouvernement américain, est «extrêmement important et constitue un élément d'espoir qu'il faut développer pour rétablir de nouveau, dans les semaines qui viennent, les rapports de confiance en vue d'une solution politique acceptable pour les différentes parties». Quant au dossier du Sahara occidental, le ministre a émis le vœu de voir les négociations directes se poursuivre entre le Front Polisario et le Maroc. L'Algérie attend, dans ce cadre, la décision du secrétaire général de l'ONU d'établir l'agenda des négociations pour le 5ème round et de désigner celui qui remplacera le très controversé Van Walsum.