Porteuse d'une invitation au président de la République pour prendre part au prochain sommet de la rancophonie qui aura lieu au Québec du 17 au 19 octobre prochain, la ministre québécoise des Relations internationales et de la Francophonie du Québec a exprimé le souhait que l'Algérie adhère à l'Organisation internationale de la francophonie (OIF). Se trouvant à Alger depuis samedi dans le cadre d'une tournée africaine pour préparer cette prochaine rencontre, la responsable canadienne a été reçue hier par le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. Au premier jour de sa visite, Mme Monique Gagnon-Tremblay a été reçue par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avec lequel, a-t-elle déclaré à l'APS à l'issue de l'audience, elle a abordé «beaucoup de points». Au sujet de l'adhésion de notre pays à l'OIF, elle a émis le souhait que cette adhésion se fasse lors de ce sommet, ce qui serait à ses yeux «intéressant». Tout en relevant l'existence de «beaucoup de ressemblances» entre l'Algérie et le Québec, notamment sur le plan économique, l'hôte de l'Algérie a plaidé pour le développement de la coopération économique. Les préoccupations et les attentes de la communauté algérienne établie au Québec ont également figuré dans l'agenda des discussions entre les deux responsables. Il est à rappeler que notre pays a été convié à adhérer à l'espace de la francophonie, d'abord par la France, depuis la fin de la décennie écoulée. Même si cette adhésion n'a pas encore eu lieu, il est arrivé que l'Algérie prenne part à certains sommets, le premier en 2002 à Beyrouth (Liban), en présence du président de la République, et le second, en 2004 au sommet de Ouagadougou au Burkina Faso, en tant que membre observateur. Pour l'heure, seules des déclarations de l'ex-chef de la diplomatie algérienne et actuel chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, quant à la volonté de l'Algérie de rejoindre cette entité linguistique commune ont été relevées. Aucune démarche concrète dans ce sens n'a suivi ces intentions, faut-il souligner. La participation de l'Algérie, à travers Abdelaziz Bouteflika, au premier sommet France-Afrique en 2001 à Yaoundé au Cameroun avait pourtant donné à croire à une probable étape dans ce sens. M. C.