L'Américain Michael Phelps, vainqueur de son sixième titre olympique à Pékin vendredi, poursuit sa route «aquatique» vers l'histoire, un chemin qu'aimerait également emprunter le Français Alain Bernard, déjà sacré sur 100 m et proche d'un fabuleux doublé avec le 50 m nage libre. Phelps est sur une autre planète ! Six courses, six records du monde, et deux épreuves à venir encore. Le natif de Baltimore est de plus en plus proche d'un historique record de huit médailles d'or, et ses adversaires se comptent dorénavant sur les doigts d'une main. Avec deux finales à disputer, dont un relais 4x100 m 4 nages qui devrait, sauf accident, être une formalité demain, Phelps doit simplement se méfier de son compatriote Ian Crocker et du Serbe Milorad Cavic en finale du 100 m papillon ce matin. A 23 ans, l'Américain a encore tout écrasé hier, s'adjugeant le 200 m 4 nages avec le record du monde. Cette fois, il a devancé le Hongrois Laszlo Cseh, qui a battu le record d'Europe (1:56.52), et son compatriote Ryan Lochte (1:56.53). Cette sixième pépite lui permet de poursuivre sa quête : envoyer aux oubliettes son compatriote Mark Spitz et ses sept titres à Munich aux JO 1972. Son total de médailles d'or est désormais de 12, avec les six glanées à Athènes en 2004. A peine avait-il eu le temps de descendre de son podium du 200 m 4 nages, d'enfiler son bonnet et ses lunettes qu'il lui a fallu repartir pour les demi-finales, sagement négociées, du 100 m papillon. Son grand «pote» Ryan Lochte a, lui aussi, été bien occupé au cours de cette matinée, avec un premier titre olympique en individuel et un record du monde sur 200 m dos. Moins de 20 minutes plus tard, il remettait ça avec une médaille de bronze sur 200 m 4 nages, derrière Phelps et Cseh, qui aurait été sans doute argentée sans la première épreuve. Chez les «gros bras», l'explication finale aura lieu aujourd'hui. Moins de 24 heures après son triomphe sur 100 m, Alain Bernard a franchi le cap des demi-finales du 50 m, signant le deuxième temps (21.54) à quelques centimètres de son record continental (21.38). «Nerveusement, je pensais que j'allais être beaucoup plus entamé. J'essaie vraiment de prendre les choses de la manière la plus cool possible. J'ai très bien dormi, passé une très bonne soirée», a expliqué le Français. Plus que sur 100 m, la concurrence sera rude sur une distance souvent décidée d'un «coup de main».