De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Les nouvelles réformes engagées dans le secteur de la santé ces dernières années, dans le but d'améliorer la qualité des services offerts aux patients, ont permis de mettre en place un nouvel organigramme en matière de répartition des structures sanitaires et du personnel médical. Certes, les appellations des différentes structures ont changé et de nouvelles structures médicales viennent d'être réceptionnées afin de combler le déficit apparent particulièrement dans les zones éloignées. Cependant, il faut reconnaître qu'il reste encore à faire dans ce secteur stratégique d'autant que les patients n'arrivent pas à avoir des soins de qualité au niveau des établissements publics de santé. De nombreux citoyens à Aïn Defla continuent de dénoncer cette situation depuis qu'il est difficile de consulter convenablement dans les services d'urgence médicale et de passer une consultation spécialisée sans attendre longtemps. Dans cette wilaya, le manque de spécialistes pose problème aux autorités locales. Le déficit en gynécologues est le plus constaté. De nombreuses femmes éprouvent des difficultés à accoucher dans les différentes structures de cette wilaya, le peu de spécialistes y exerçant sont souvent débordés par le grand nombre de patientes. Parfois, des femmes sur le point d'accoucher ne trouvent même pas de lits dans ces structures. La politique de réhabilitation des polycliniques n'a pas encore atteint ses objectifs d'autant que les patients continuent de dénoncer la qualité des soins offerts. Les services des urgences transférés ces derniers temps à la polyclinique du chef-lieu de Aïn Defla ont suscité la colère de la population qui, vu le manque de matériel dans cette structure, se retrouve parfois contrainte de faire le déplacement vers l'hôpital. Cette politique de décentralisation des soins d'urgence et leur répartition à travers les polycliniques doivent décharger les hôpitaux. Mais devant le manque de matériel et de personnel, il semble qu'il reste encore à faire pour atteindre les objectifs tracés.De nombreux citoyens et praticiens n'ont pas apprécié cette nouvelle réforme, laquelle a opéré des changements importants sur le fonctionnement et la répartition des services, mais sans améliorer toutefois la qualité des soins. En attendant que la tutelle trouve des mesures pour faciliter et encourager les praticiens à travailler encore plus longtemps dans les hôpitaux, de nombreux médecins spécialistes continuent de fuir le secteur public ; un secteur qui n'offre pas de bons salaires à ces universitaires qui ont sacrifié de nombreuses années de leur vie aux études par rapport aux autres diplômés.