Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, affiche son optimisme en ce qui concerne le développement de la production pharmaceutique en Algérie. Selon ses dires, l'Algérie parviendra à couvrir 70% des besoins en médicaments d'ici 2014. «L'objectif du secteur en matière de médicaments est de diminuer progressivement son importation pour arriver, en 2014, à une production nationale couvrant 70% des besoins», a-t-il déclaré, lundi dernier, en marge de sa rencontre avec les responsables du laboratoire Sanofi-Aventis. Le taux de couverture actuelle est seulement de 37%. Depuis sa nomination à la tête du département de la Santé, le représentant du gouvernement n'arrête pas de se déplacer et de se rapprocher de tous les intervenants dans le domaine. Ceux qui travaillent dans le médicament semblent l'intéresser de façon particulière, surtout après que de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer des manques et des problèmes de distribution de nombre de produits essentiels. Lors de sa rencontre avec les représentants du laboratoire Sanofi-Aventis, le ministre Ouled Abbès a clairement exprimé son intention de travailler directement avec eux, mais dans l'objectif d'aider à la promotion de la production locale. «Il faut établir des liens durables avec les opérateurs en pharmacie et dialoguer avec eux pour trouver les moyens de les soutenir afin qu'ils participent au développement national», a rapporté l'APS. A cette déclaration, le représentant du laboratoire en Afrique, Didier Rousselle, a rappelé que ce laboratoire est présent en Algérie, avec deux usines réalisées en partenariat avec des opérateurs algériens, toutes les deux à Alger ; l'une à Aïn Benian et l'autre à Oued Smar. La première produit 12 millions d'unités de médicaments par an et la seconde 18 millions. Un projet de réalisation d'une troisième usine, à la nouvelle ville de Sidi-Abdallah (Alger) est en cours. Selon le même représentant du laboratoire pharmaceutique, cette troisième usine est capable de produire 100 millions d'unités, tous médicaments confondus. «Nous avons obtenu du gouvernement algérien 6 hectares de terre au niveau de la nouvelle ville Sidi-Abdallah et nous attendons actuellement l'aval du Conseil national de l'investissement (CNI) pour entamer la réalisation qu'on espère débuter avant fin 2010», a-t-il dit, selon l'APS. Abordant toujours la question du médicament, le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a insisté sur le fait que le gouvernement algérien accorde une grande priorité au développement de la production pharmaceutique, et ce, dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Selon le ministre, le médicament est «un produit stratégique entrant dans la sécurité nationale». K. M.