La session ordinaire du conseil national du Front des forces socialistes (FFS) se tiendra les vendredi et samedi 17 et 18 septembre au siége national du parti à Alger. Il s'agira notamment d'«analyser le tableau de bord du pays» sur tous les plans, indique le premier secrétaire du parti, Karim Tabbou. En raison de tout ce qu'elle endure et subit, la région de Kabylie sera abordée de manière particulière : «La Kabylie est devenue le théâtre de manœuvres inquiétantes et donne l'impression d'être une laissée-pour-compte. Elle est livrée autant à la mafia locale que celle du système et est asphyxiée économiquement», déclare notre interlocuteur. Pour lui, tout cela répond à un «processus de destruction politique qui évolue par étapes», dont l'évangélisation, le printemps noir, les séries de rackets et de kidnappings. C'est un processus mis en place en vue d'empêcher cette région de jouer le rôle qu'elle a toujours assumé, celui de levier de la démocratie, ajoute M. Tabbou. Sur le terrain, ajoute-t-il, des paradoxes méritent réflexion, comme le fait d'une mobilisation sécuritaire importante dans la région sans que cela n'empêche une recrudescence des attentats terroristes qui replonge les habitants dans le spectre de la peur et de l'insécurité. Sur les plans social et économique, ces aspects seront abordés à la lumière de la rentrée sociale qui a révélé la détresse d'une bonne partie des Algériens, qui ont du mal à joindre les deux bouts et en proie à un malaise social. Lors de cette première session de la rentrée sociale et politique, précise encore M. Tabbou, il s'agira aussi de passer en revue la situation sécuritaire qui prévaut dans la région du Sahel, laquelle est devenue un «enjeu sécuritaire et politique important» avec les activités qui la caractérisent et la forte mobilisation des services de sécurité. Notre interlocuteur estime que des «indices montrent que dans le Sahel vont se jouer tous les événements importants de la région» et que la situation peut se résumer en une équation autour de trois éléments : les régimes régnants, le pétrole et la violence. Si le conseil national du parti présidé par Aït Ahmed abordera cet aspect, c'est parce qu'on ne peut évoquer l'actualité nationale sans aborder l'environnement extérieur qui n'en est pas étranger, précise-t-il. M. C.