Bonne nouvelle pour les habitants de la wilaya d'Oum El Bouaghi. Le problème de l'approvisionnement en eau potable, dans cette région agricole, sera vraisemblablement résolu durant les deux prochaines années et pour une durée de cinquante ans. L'annonce émane du ministre des Ressources en eau, lors d'une visite de travail et d'inspection effectuée jeudi dernier. La même source a fait savoir que les projets régionaux structurants, complémentaires du grand barrage de Beni Haroun (Mila), permettront de satisfaire les besoins des habitants de la wilaya et de réduire la pression sur les eaux souterraines desquelles dépend cette wilaya en matière de ressources hydriques. «Le principal objet de cette visite est le transfert de l'eau de Beni Haroun vers Oum El Bouaghi et vers Koudiat Medouar à Batna. Un transfert de Beni Haroun vers le barrage d'El Othmania avec une conduite qui va jusqu'à Aïn Kercha. De Aïn Kercha, une conduite sera réalisée vers Koudiat Medouar à Batna», a-t-il expliqué. «Oum El Bouaghi n'a pas de capacité en eaux souterraines. Et à travers divers projets structurants, on règle le problème de l'eau dans la wilaya d'une manière radicale», a-t-il ajouté. L'autre objectif visé par ce genre de réalisation est d'«élargir les surfaces agricoles irriguées dans les Hauts Plateaux», selon le ministre. Il est utile d'indiquer que sur le site du chantier du barrage d'Ourkiss, les techniciens du secteur ont exposé à la délégation ministérielle le schéma de distribution de l'eau potable vers les grandes villes de la wilaya dont Oum El Bouaghi, Aïn Beïda, Aïn Fakroun, Aïn Kercha et Aïn M'lila. Ce barrage servira également, selon les mêmes sources, à l'irrigation de quelque 5 000 hectares de terres agricoles de Teleghma (Mila), Boughrara et Aïn Kercha, de sorte à renforcer les capacités locales de production agricole. Interrogé sur la surface totale nationale irriguée par ce genre de barrage, le ministre l'a estimée à 255 000 hectares. Et à partir des forages à l'aide de petite et moyenne hydraulique (PMH), la surface totale nationale est de l'ordre de 960 000 hectares. Dans cette perspective, les pouvoirs publics se sont fixé l'objectif d'atteindre 1,250 000 million d'hectares de PMH d'ici 2014, selon M. Sellal.